Origine et histoire du Musée des beaux-arts
L'inventaire du musée débute en 1811 avec la commande par la ville du portrait de Gaspard Monge à l'artiste Jean Naigeon. En 1850, Jules Pautet, conservateur de la bibliothèque municipale, constitue le premier noyau d'objets d'art et archéologiques qui permet la création d'un musée et d'un cabinet d'histoire naturelle. En 1853, le musée s'installe dans l'aile nord de l'hôtel de ville, ancien couvent des Ursulines, et ouvre au public sous la direction de Charles Aubertin. En 1871, le musée déménage dans l'ancienne chapelle du couvent, dans l'aile sud, et Hippolyte Michaud est nommé conservateur ; Antoine Changarnier lui succède en 1890. Une commission composée d'artistes et d'érudits — parmi lesquels Paul Bouchard, Charles Cloutier, Antonin Bourgeois, Arthur Montoy, Félix Ziem, Alexandre Sandier et Emile Goussery — est chargée de la gestion, des achats, des restaurations et de la sécurité des collections. Entre 1850 et 1944, la Société d'Histoire et d'Archéologie de Beaune effectue de nombreux dons et dépôts d'objets archéologiques. Dès 1939, les œuvres sont mises à l'abri à Châteauneuf-en-Auxois ; à la fin de la guerre, le conservateur René André reprend l'inventaire, réaménage les salles et organise des expositions. En 1946, le musée inaugure un nouvel aménagement structuré en trois sections : beaux-arts, archéologie et histoire de la ville, complété en 1955 par l'installation du musée Étienne-Jules Marey. En 2002, l'institution est transférée sur le site de la Porte Marie de Bourgogne, offrant des locaux modernes conformes aux normes de conservation et de présentation ; en 2017 une nouvelle entrée sur l'atrium et une importante restructuration agrandissent les espaces d'exposition et de médiation.