Origine et histoire du Musée des beaux-arts
Le musée des Beaux-Arts de Libourne trouve son origine dans l'initiative du duc Elie Decazes (1780-1860). À partir de 1818, il fit envoyer dans sa ville natale des œuvres majeures qui constituèrent les premiers dépôts de l'État et le fonds initial du musée. Tout au long du XIXe et du XXe siècle, puis encore aujourd'hui, les collections se sont enrichies grâce à des donations, des legs (Brulle, Giboin, d'Alibert, Moueix…), des achats et des dépôts de l'État. Jusqu'en 1836, les œuvres étaient accueillies au Couvent des Ursulines, site de l'actuelle médiathèque municipale. Elles furent ensuite transférées dans les locaux de l'Hôtel de Ville, bâtiment daté du XVe siècle, qui a été agrandi à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, un choix d'œuvres des collections est présenté au deuxième étage de l'Hôtel de Ville, dans des salles d'expositions permanentes rénovées et restructurées en 2010. La chapelle du Carmel est devenue, depuis la fin des années 1980, la salle d'exposition temporaire du musée, qui propose deux expositions par an. Les collections couvrent un large spectre : antiquités grecques et romaines, préhistoire, protohistoire, gallo-romain, paléo-chrétien, médiéval, moderne, art moderne et contemporain, art religieux, arts décoratifs (notamment verrerie), beaux-arts (dessin, estampe, affiche, sculpture), civilisations extra-européennes (africaines, américaines, asiatiques, océaniennes), collections militaires (armes, artillerie, uniformes, armures), photographie, moulages, numismatique, ethnologie (métiers et outils), histoire locale et régionale, musique (instruments), ainsi que sciences de la nature (herpétologie, minéralogie).