Musée des forges des Salles à Sainte-Brigitte dans le Morbihan

Musée Musée de la forge et de la métallurgie

Musée des forges des Salles à Sainte-Brigitte

  • Les Forges des Salles
  • 56480 Sainte-Brigitte
Musée des forges des Salles à Sainte-Brigitte
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Crédit photo : XIIIfromTOKYO - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Voir commune de : Perret

Origine et histoire du Musée des forges des Salles

Anciennes forges des Salles, situées à cheval sur Sainte‑Brigitte (Morbihan) et Perret (Côtes‑d'Armor) en Centre‑Bretagne, constituent un village sidérurgique fondé en 1623 dont les principaux bâtiments datent des XVIIIe et XIXe siècles. Propriété de la famille du Pontavice, le site abrite l'une des plus anciennes forges à bois de Bretagne et témoigne d'une activité industrielle prospère qui a duré près de trois siècles jusqu'à l'extinction du haut‑fourneau en 1877. On suppose que le minerai a été exploité localement depuis l'époque gallo‑romaine, mais cette hypothèse reste incertaine ; des amas de scories proches du château des Salles suggèrent en revanche d'anciennes pratiques de bas fourneau et de petites forges. Les forges furent organisées au début du XVIIe siècle par Henri II de Rohan pour mettre fin à une exploitation anarchique et développer une métallurgie plus moderne, confiée notamment à Geoffroy de Finement, maître de forges recruté depuis la principauté de Liège. Le choix du site répondait aux ressources locales : minerai dans un rayon d'une vingtaine de kilomètres, forêt pour le charbon de bois et cours d'eau permettant d'actionner des roues et des soufflets. L'activité se développa grâce aux commandes militaires des arsenaux de Brest et de Lorient et aux besoins agricoles, sous la gestion successive de maîtres de forges et de bailleurs locaux. Pendant la Révolution, la frontière départementale passa par le Pont Lann sur le Blavet, partageant administrativement le village entre deux départements, et en janvier 1795 les chouans de De Boishardy attaquèrent les forges avec 1 200 hommes, pillant et emportant armes et munitions. Au XIXe siècle, Louis Henri de Janzé racheta les forges en 1802 et entreprit des mesures de protection et de reboisement de la forêt de Quénécan pour préserver la ressource en charbon de bois. La forge neuve fut construite en 1815, l'école ouverte en 1833, et le site connut plusieurs modernisations et bailleurs, dont la mise à feu d'un nouveau haut‑fourneau en 1844 et d'importants aménagements en 1858‑1859. La production aux Salles atteignit des niveaux significatifs : en 1842 la production de fonte s'élevait à 1 620 tonnes à partir de 4 860 tonnes de minerai, et au cœur des années 1850 la forge produisait environ 500 tonnes d'acier par an. À son apogée l'usine comprenait plusieurs hauts‑fourneaux, une affinerie, une fenderie et des étangs artificiels, mais elle resta fidèle au procédé de fonte au bois, peu compétitif face aux forges au coke favorisées par les changements commerciaux et ferroviaires du milieu du XIXe siècle. Le haut‑fourneau s'arrêta définitivement le 1er juillet 1877 ; malgré des tentatives de reconversion dans la tannerie et la gestion forestière, le site entra alors dans un lent déclin qui a contribué à sa remarquable conservation. Au XXe siècle, la forêt de Quénécan fut occupée par les Allemands en 1940 et un camp de munitions explosa le 3 août 1944 ; la vie civile se poursuivit cependant avec la fermeture du café‑épicerie en 1954 et de l'école en 1968. Depuis les années 1980 le domaine et le village appartiennent aux descendants de la famille Janzé, la famille du Pontavice, qui poursuit des usages privés de chasse et a accompagné les opérations de préservation. Les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments sont inscrites aux monuments historiques depuis le 25 septembre 1981 et la forge neuve, le jardin en terrasses et les maisons des contremaîtres le sont depuis le 24 décembre 1993. En 1990 fut créée l'Association des Amis des Forges des Salles, qui ouvrit le site au public en 1992 et conduit depuis des travaux de restauration selon les techniques traditionnelles, le musée ayant été rénové et l'exposition permanente modernisée en 2015. Les visites, qui attirent entre 10 000 et 15 000 personnes par an, ainsi que des subventions, financent en grande partie la sauvegarde et la remise en état des toitures et des bâtiments, tandis que des hébergements insolites ont été aménagés dans d'anciennes maisons. Le village s'étend sur environ 4 hectares au cœur d'un domaine forestier de 3 000 hectares et illustre l'organisation d'une cité ouvrière autarcique de 150 à 200 personnes, avec une répartition fonctionnelle des ateliers et des logements sur deux niveaux. La Rangée des forgerons, alignement de douze logements en schiste et granit datés de la fin du XVIIIe siècle, illustre l'habitat ouvrier : chaque logement communique deux à deux, comprend une pièce principale avec cheminée et remises, un jardin et des annexes pour animaux. Les halles servaient au stockage du charbon de bois et du minerai, approvisionnés par des sactiers qui transportaient les charges par charrette ou sur le dos des petits chevaux selon l'état des chemins, et permettaient d'alimenter le haut‑fourneau via une passerelle et des wagonnets. La fonderie, implantée au XVIIe siècle près d'un étang pour assurer l'entraînement hydraulique de ses roues, transformait la fonte en barres et plaques, puis en vergettes et fers à clous par un procédé de laminage et de fendage. La moulerie produisait une large gamme d'objets en fonte — marmites, plaques, outils, pièces d'artillerie — en coulant la fonte dans des moules de sable, puis en achevant les pièces par meulage et limage. L'eau, le bois et le minerai sont les éléments fondamentaux du site : quatre étangs et un bief de plusieurs kilomètres assuraient la force motrice, la forêt fournissait le charbon de bois consommé en grandes quantités, et les gisements locaux, parfois proches, alimentaient la production. La diversité des métiers présents — charpentiers, souffletiers, maréchaux, commis, régisseurs — témoigne d'une organisation technique et sociale complète, avec un paternalisme patronal marqué par la prise en charge de services et de prestations pour les ouvriers. Les Forges des Salles font aujourd'hui partie du « pays des Rohan » labellisé Pays d'art et d'histoire en 2020, reconnaissance des efforts de conservation et de valorisation du patrimoine du territoire.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Ouverture minimum : Visites guidées ou libres tous les week-ends en avril, mai, juin et septembre et tous les jours en juillet et août de 14 h à 18 h 30
  • Tarif individuel : Adultes : 6 € Scolaires / étudiants : 4 €
  • Contact organisation : 07 83 14 70 63