Musée du Camp de concentration du Struthof à Natzwiller dans le Bas-Rhin

Musée Musée de la guerre 39-45 Musée de la résistance et de la déportation

Musée du Camp de concentration du Struthof à Natzwiller

  • Route Départementale 130
  • 67130 Natzwiller
Camp de concentration du Struthof à Natzwiller entrée
Musée du Camp de concentration du Struthof à Natzwiller
Musée du Camp de concentration du Struthof à Natzwiller
Musée du Camp de concentration du Struthof à Natzwiller
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Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune ; propriété privée

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Immeuble dans lequel avait été aménagé la chambre à gaz du camp : classement par décret du 7 août 1951 - En totalité, l'ensemble du périmètre de l'ancien KL représenté par une zone jaune sur le plan annexé à l'arrêté et comprenant notamment : pour le camp-bas : l'hôtel du Struthof, son annexe comprenant la chambre à gaz, le chemin des déportés, la dalle de l'ancien crématoire mobile ; pour le camp-haut : la double enceinte intérieure, la totalité de l'ancienne enceinte extérieure incluant toutes les terrasses ayant porté des baraques jusqu'à la RD 130, la Kartoffelkeller, la villa Ehret, le Ravin de la Mort, les blocks encore en place, la sablière, le chemin des Déportés ; pour la carrière : l'ensemble du périmètre aménagé par les déportés, les vestiges des constructions existantes à l'ouest, les galeries creusées dans la roche à l'est ; pour les accès et circulation : tous les chemins terrassés par les déportés ; pour les équipements techniques : le château d'eau et le transformateur électrique (cad. 07 2 à 6, 7A, 7B 7C, 7D, 8 à 11, 12a, 12b, 13 à 20 ; 08 6 ; 09 1 à 5, 65) : classement par arrêté du 3 novembre 2011

Origine et histoire du Camp de concentration du Struthof

Le camp de concentration nazi de Natzweiler-Struthof a été implanté en Alsace annexée à partir de mai 1941, sur un site choisi pour l’exploitation d’un filon de granite rose ; des baraquements en planches étaient prévus pour 4 000 détenus et le poste de commandement s’installa dans un petit hôtel de sports d’hiver. Au départ occupé principalement par des Allemands condamnés, des opposants politiques et des « asociaux », le camp principal et son réseau d’annexes accueillirent ensuite des détenus de nombreuses nationalités, dont des Polonais, des Soviétiques, des Français, des Norvégiens et des Néerlandais. Entre 1941 et 1945, environ 50 000 prisonniers sont enregistrés dans le camp principal et/ou son réseau d’annexes, tandis qu’un total de 17 405 personnes aurait séjourné ou transité par le site selon des recensements plus limités. Le Struthof fut le seul camp de concentration nazi établi sur le territoire français et, dès 1942, il servit aussi de lieu d’exécution pour des condamnations prononcées par les juridictions nazies ; en 1943 il devint par ailleurs lieu de regroupement des détenus « Nacht und Nebel ». Le camp central se transforma avec le développement d’un vaste réseau de kommandos et de camps annexes répartis en Alsace, en Moselle et de l’autre côté du Rhin : à la fin de la guerre, de très nombreux détenus affectés à ces sites n’avaient jamais connu le camp-souche. Sous la pression de la guerre, la mission du KL évolua vers l’exploitation économique des détenus, notamment pour l’extraction du granite par la Deutsche Erd- und Steinwerke et pour des fabrications industrielles liées à des sites implantés le long de lignes ferroviaires. Les conditions de travail et de détention furent inhumaines, marquées par la malnutrition, la brutalité des gardiens et des kapos, des exécutions et des marches de la mort lors des évacuations ; on estime à environ 17 000 le nombre de morts dans le camp et dans son réseau d’annexes. L’évacuation du camp principal débuta à l’été 1944 et s’acheva fin novembre ; certains kommandos à l’est du Rhin continuèrent toutefois de fonctionner sous l’appellation KL Natzweiler jusqu’à leur propre évacuation, et une patrouille américaine pénétra sur le site à la fin novembre 1944.
Dès 1941, des expériences médicales furent menées à Natzweiler : des essais avec des sulfamides, puis des recherches organisées par la Sonderabteilung H de l’Ahnenerbe impliquant August Hirt, Otto Bickenbach et Eugen Haagen, parmi d’autres médecins. La chambre à gaz aménagée dans une dépendance de l’auberge du Struthof servit à des expérimentations sur des gaz de combat et à des tests médicaux, et fut utilisée, en 1943, pour l’exécution d’un groupe de déportés transférés d’Auschwitz en vue d’une collection anatomique. Des séries d’expériences sur le phosgène, le gaz moutarde et des vaccins contre le typhus y sont documentées et ont entraîné des morts et de graves séquelles chez des détenus.
Après la guerre, le camp fut d’abord utilisé comme centre d’internement puis comme établissement pénitentiaire par l’administration française jusqu’en 1949. Les vestiges du camp et la grange abritant la chambre à gaz furent protégés et l’aménagement d’un mémorial national fut engagé ; le Mémorial national de la déportation et la nécropole furent réalisés sous l’impulsion de l’architecte Bertrand Monnet et inaugurés avec une sculpture de Lucien Fenaux. La baraque n°1, reconstruite après un incendie criminel en 1976, abrite aujourd’hui un musée présentant des objets recueillis sur le site et retraçant l’histoire du national-socialisme ; depuis les années 2000 le site a par ailleurs accueilli le Centre européen du résistant déporté et a fait l’objet de larges campagnes de restauration et de fouilles archéologiques, la réouverture du bâtiment abritant la chambre à gaz étant effective après des travaux récents. Ces protections et aménagements visent à conserver le lieu comme mémoire des victimes et comme outil de transmission historique.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Ouverture annuelle : Le site du Struthof est ouvert 7 j/7, y compris durant les vacances
  • Moyenne saison : Du 1er Mars au 15 Avril, et du 16 octobre au 23 décembre : TLJ de 9h à 17h
  • Haute saison : Du 16 Avril au 15 Octobre: TLJ de 9h à 18h30
  • Fermeture : Fermeture annuelle : 24 décembre inclus à fin février Dimanche de Pâques et 1er mai de chaque année.
  • Tarif individuel : Individuel : 6 euros
  • Contact organisation : 03 88 47 44 57