Musée du liège et du bouchon à Mezin

Photo de Musée du liège et du bouchon à Mezin

Frise chronologique

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1700

1800

1900

2000

XVIIe siècle

Début de l'industrie du liège

Début du XVIIIe siècle

Essor du liège

XIXe siècle

Expansion de l'industrie

1906

Concentration industrielle

1870-1950

Période productive

1950

Fin de l'industrie

Milieu du XIXe siècle

Disparition locale

Années 1980

Machines modernes

1983

Premier musée

1994

Impulsion départementale

1996

Restructuration engagée

1999

Réouverture

1998-2005

Fréquentation accrue

2006

Label national

2009

Fermeture industrielle

2010

Réseaux et partenariats

Aujourd'hui

Personnages clés


Association historique et culturelle du Mézinais	Association de gestion ayant participé à la création et à la gestion du musée.
Conservateur départemental	Responsable scientifique ayant piloté le programme de restructuration et la conception muséographique.
Service patrimoine du Conseil général du Lot-et-Garonne	Partenaire scientifique ayant soutenu la conservation et les projets de développement du musée.
SARL Giraud	Dernière bouchonnerie de Mézin dont la fermeture a conduit à une proposition de don de machines au musée.
Le Liège gascon	Association regroupant des entreprises landaises du liège et partenaire pour la transmission des gestes traditionnels.
Musée national des Arts et Métiers	Partenaire ayant signé une convention pour des échanges sur la conservation et la médiation des collections.
Assistant qualifié du patrimoine	Poste créé pour professionnaliser l'équipe du musée et accompagner les actions culturelles.
Agent de développement touristique	Poste pris en charge par l'association pour dynamiser la fréquentation et les actions auprès du public jeune.

Origine et histoire du Musée du liège et du bouchon

Situé au sud‑ouest du Lot‑et‑Garonne, en terre d'Albret et aux marges de la forêt des Landes de Gascogne, le musée présente le patrimoine mobilier et immobilier lié à l'activité bouchonnière de la région. Le liège, matière issue du chêne-liège (Quercus suber), a joué un rôle économique important dès le début du XVIIIe siècle. La collecte menée pendant plusieurs années a permis de rassembler machines et outils utilisés pour la fabrication des bouchons entre 1870 et 1950. La culture du chêne-liège disparaît localement au milieu du XIXe siècle avec la conquête des Landes par le pin maritime, d'où provient ensuite le liège importé d'Algérie, d'Espagne et surtout du Portugal. La municipalité s'est engagée depuis plus de vingt ans dans la conservation et la valorisation de ce patrimoine industriel, soutenue par une association locale et par le service patrimoine du Conseil général. La création d'une conservation départementale en 1994 a permis d'engager une restructuration du musée à partir de 1996, aboutissant à l'ouverture du musée restructuré trois ans plus tard. Le projet muséographique, mené par le conservateur départemental avec l'association de gestion, s'appuie sur une collection centrée sur des outils et des machines et sur deux études documentaires (ethnologie et inventaire général). La professionnalisation de l'équipe, via la création d'un poste d'assistant qualifié du patrimoine et d'un agent de développement touristique, a renforcé les actions culturelles et la fréquentation, passée de 3 000 visiteurs en 1998 à 7 600 en 2005. Le label Musée de France obtenu en 2006 confirme l'intérêt scientifique de la collection. Après la fermeture de la dernière bouchonnerie de Mézin en 2009, le musée a reçu la proposition d'un don de machines des années 1980, ce qui a suscité un projet d'extension. Depuis 2010, le musée a développé des partenariats avec des acteurs industriels et culturels, rejoint des réseaux techniques et engagé des échanges avec d'autres musées pour améliorer la conservation et la médiation des collections.