Musée Grobet-Labadié à Marseille dans les Bouches-du-Rhône

Musée Musée d'Art provenant de collections privées

Musée Grobet-Labadié à Marseille

  • 140 Boulevard Longchamp
  • 13001 Marseille
Musée Grobet-Labadié à Marseille Façade du musée
Musée Grobet-Labadié à Marseille
Musée Grobet-Labadié à Marseille
Musée Grobet-Labadié à Marseille
Musée Grobet-Labadié à Marseille
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Musée Grobet-Labadié à Marseille
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Musée Grobet-Labadié à Marseille
Musée Grobet-Labadié à Marseille
Crédit photo : Robert Valette - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le musée Grobet-Labadié, en totalité, comprenant le bâtiment principal, les cours, jardins et grilles de clôture, ainsi les façades et toitures du bâtiment des communs, situés 140 boulevard Longchamp, selon le plan annexé à l’arrêté, sur les parcelles D72 et D73 : inscription par arrêté du 15 juin 2022

Origine et histoire du Musée Grobet-Labadié

Le musée Grobet-Labadié, situé à Marseille face au palais Longchamp, occupe un hôtel particulier construit en 1873 sur les plans de l'architecte Gabriel Clauzel pour Alexandre Labadié. Alexandre Labadié, industriel et négociant, fut préfet des Bouches‑du‑Rhône, président du Conseil général et député. Sa fille unique, Marie, épousa d'abord Bruno Vayson, puis, à son veuvage en 1896, Louis Grobet, son professeur de musique et peintre. De 1873 à 1917, Marie parcourut l'Europe successivement avec ses deux époux pour enrichir leurs collections et meubler l'hôtel particulier, acquérant plus de sept mille pièces. Sans enfant, elle fit don à la ville de Marseille, par acte du 19 octobre 1919, de l'hôtel et de la collection, à charge pour la municipalité de les transformer en musée ; la ville accepta le don le 24 janvier 1920 et elle finança elle‑même une part des aménagements. Le musée fut inauguré le 3 novembre 1925 et ouvrit ses portes au public en janvier 1926. La ville de Marseille en assure depuis la préservation ; il fait aujourd'hui partie du Pôle Arts‑décoratifs dont la directrice est Marie‑Josée Linou. On y accède notamment par le métro ligne 1 (station Longchamp‑Cinq‑Avenue), le bus 81 ou le tramway (station Lonchamp). Installée dans l'hôtel particulier, la collection couvre un vaste ensemble d'objets — meubles, tableaux, tapisseries, sculptures, faïences, tapis, soieries et instruments de musique — présentés sur un rez‑de‑chaussée et deux étages desservis par un escalier orné de tableaux. Le musée a reçu le label « musée de France » en 2003 et son immeuble a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 15 juin 2022.

Au rez‑de‑chaussée, l'entrée présente une horloge de parquet XVIIIe, une chaise à porteur XVIIIe et un fragment de bas‑relief représentant le Jugement dernier ; quatre salles d'exposition occupent ce niveau : antichambre, salon, boudoir et salle à manger. L'antichambre expose une console provençale en fer forgé et tôle dorée à plateau en brèche violette, surmontée d'une tapisserie d'Aubusson XVIIe intitulée « paysage exotique avec chien » et faisant face à une tapisserie de Bruxelles XVIIe représentant un jardin à la française ; une vitrine réunit des faïences de Moustiers et des couteaux avec coffret, et quelques tableaux sont attribués à Gerard ter Borch et à Cornelis Ketel. Le salon abrite un clavecin copié d'un modèle italien, une suite de fauteuils et un canapé habillés de tapisseries d'Aubusson illustrant les Fables de La Fontaine, une statue en marbre d'Albert‑Ernest Carrier‑Belleuse et cinq tapisseries d'Aubusson XVIIIe dites « aux alentours » d'après les cartons de Jean‑Baptiste Huet, ainsi que des tableaux de Dominique Papety, Jean‑Baptiste Isabey et Tiaze. Le boudoir présente une commode tombeau en palissandre et noyer d'époque Régence et une tapisserie d'Aubusson XVIIIe représentant la cueillette des fruits. La salle à manger montre une table dressée avec de la faïence de Moustiers de la veuve Perrin et un buffet à deux corps en chêne du XVIIIe.

Au premier étage se succèdent la salle des primitifs, une antichambre, un cabinet des curiosités, une chambre Louis XV, un bureau, un salon Louis XVI et un cabinet des faïences. La salle des primitifs contient une armoire à deux corps du XVIe siècle en noyer et olivier, ornée d'un fronton, d'un masque et de cornes d'abondance, et décorée de panneaux sculptés ; une vitrine réunit des objets orientaux — casque turc du XVIe siècle, bassin d'Iran en cuivre incrusté d'argent du XIVe siècle, bassin d'Égypte à fond plat du XIVe siècle et objets d'Iran du XIXe siècle — et les murs accueillent des tableaux attribués à Alesso Baldovinetti, Joos van Cleve, Bartholomaeus Bruyn le Vieux, Jan van Scorel et Nicolas Neufchâtel ; un tableau attribué à Pierre Vilatte représente saint Bernardin de Sienne et deux donateurs qui seraient Isabelle Ire de Lorraine et Jean de Calabre. L'antichambre du premier étage expose une console en bois doré (1700‑1730), un cabinet italien portatif du XVIIe siècle posé sur une table marquetée du second XVIIe siècle et deux tapisseries XVIIIe de Bruxelles et de Beauvais. Le cabinet des curiosités présente microscope et lanterne magique du XVIIIe siècle, divers coffrets et un cartel parisien signé N. Delaunay de la première moitié du XVIIIe siècle, dont la marqueterie en cuivre et écaille est surmontée d'un bronze figurant le lever du jour. La chambre Louis XV est meublée d'un lit à baldaquin dit d'ange, d'une console attribuée à Bernard Turreau, d'une armoire du pays de Rennes, d'une demi‑commode estampillée J.B. Detroulleau, d'une suite de fauteuils et d'une commode secrétaire ; elle est complétée par des tableaux dont une esquisse de Murillo et par deux tapisseries d'Aubusson d'après Antoine Coypel. Le bureau montre un bureau à cylindre du XVIIIe siècle en marqueterie de bois de violette, acajou et sycomore, deux bronzes d'Antoine‑Louis Barye et des œuvres variées, tandis que le salon Louis XVI expose petits meubles d'époque, deux tapisseries des Gobelins d'après Charles Le Brun et des toiles d'Antoine Raspal. Le cabinet des faïences rassemble des pièces de Moustiers (Olerys), de la veuve Perrin, de Rouen et de la porcelaine d'Imari japonaise de la fin du XVIIIe siècle.

Au deuxième étage, la salle de ferronnerie présente des serrures anciennes, dont une serrure de coffre à moraillon et une serrure à vertevelle de la fin du XVe siècle, ainsi que quelques armes et morions ; l'antichambre montre une tapisserie des Flandres de la fin du XVe siècle représentant Salomon et la reine de Saba, des statues — notamment une sainte Madeleine en pierre polychrome attribuée au XVe siècle provenant de l'église des Célestins d'Avignon — et des faïences allant de chevrette à eau de rose du XVIe siècle à céramiques ottomanes à décor floral et à un pot de pharmacie de la manufacture de Saint‑Jean du Désert au début du XVIIIe siècle. La salle des sculptures réunit des œuvres sculptées des XVe et XVIe siècles venues d'Allemagne, d'Autriche, des Flandres et de Bourgogne, parmi lesquelles un chevalier en armure en bois polychrome et une sainte Madeleine en pierre polychrome. Le salon de musique, en lien avec la passion musicale de Louis Grobet, présente une collection d'instruments — harpe XVIIIe, vielle à roue datée de 1757, musette et autres — et une importante accumulation de tableaux du XIXe siècle, avec des œuvres d'Adolphe Monticelli, Paul Guigou, Félix Ziem, Eugène Delacroix, Charles‑François Daubigny, Jean‑Baptiste Olive, Alexandre‑Gabriel Decamps, Paul Huet, Antoine Vollon, Constant Troyon, Henri Regnault, Jean‑Louis‑Ernest Meissonier, Richard Parkes Bonington, Narcisse Díaz de la Peña, Alfred Casile et d'autres artistes.

En 2013 la municipalité ferma le musée en invoquant la nécessité de rénovations et un manque régulier de personnel ; il rouvrit en 2019 pour l'exposition « Sophie Calle : Cinq », puis se referma en 2020 pendant la pandémie de COVID‑19 et n'a depuis rouvert que de façon temporaire lors des journées du patrimoine ou de la Nuit des musées.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Contact organisation : 04 91 62 21 82