Origine et histoire
La première tentative de création d'un musée à Étampes remonte à 1795, lorsque des « commissaires-artistes » furent chargés de rassembler des œuvres conservées dans les châteaux et établissements religieux. Un conservatoire des arts aurait alors été ouvert dans l'ancien couvent des Cordeliers, mais ce bâtiment fut vendu à un particulier dès 1796. L'idée d'un musée réapparut en 1850, puis le musée d'Étampes vit finalement le jour en 1875 lorsque le conseil municipal accepta le don de Julie Robert, veuve du sculpteur Elias Robert, d'œuvres provenant de l'atelier de son mari. À partir du 26 septembre 1875, quelques objets d'archéologie et d'histoire locale furent présentés au public dans une salle de l'Hôtel de Ville. Grâce à de nombreux dons, les collections furent transférées à partir de 1883 à l'Hôtel dit de Diane de Poitiers (actuelle bibliothèque intercommunale d'Étampes), et les nouvelles salles furent inaugurées en 1888. En 1940, les collections furent mises en caisse en vue de travaux, mais le bâtiment fut réquisitionné par l'armée allemande et les objets stockés à divers endroits de la ville. Le musée rouvrit en 1956 dans l'aile droite de l'Hôtel de Ville, où il se trouve toujours, mais trois cinquièmes des collections avaient été détruits ou n'étaient plus localisés. Un inventaire complet fut réalisé en 1986, un nouveau conservateur nommé en 1989, et en 2005 le musée d'Étampes devint intercommunal, géré par la Communauté d'Agglomération de l'Etampois Sud-Essonne. Ses collections couvrent l'archéologie, les arts décoratifs, l'art moderne et contemporain, les beaux-arts, l'ethnologie, l'histoire, la photographie, les sciences de la nature et les techniques, avec des thèmes allant de la Préhistoire au Moyen Âge, en passant par le gallo-romain et la paléontologie.