Origine et histoire du Musée Raymond Lafage
Le musée Raymond Lafage, créé en 1890 par les chercheurs locaux Jules Rigaud et Achille Gaillac, prend naissance à partir des collections archéologiques issues de collectages de surface dans le canton de Lisle-sur-Tarn et ses environs. Ses collections couvrent la période du Paléolithique au XVIe siècle. Dès 1892 une section artistique est constituée pour rassembler des œuvres de peintres et sculpteurs de la région. En 1895 le peintre Victor Maziès lègue au musée son fonds d'atelier, comprenant notamment des portraits de famille. À la fin du siècle, des dépôts de l'État enrichissent les collections de peintures et d'estampes, parmi lesquelles figurent des œuvres de Raymond Lafage. Depuis, le fonds permanent s'est régulièrement accru grâce aux expositions temporaires, aux actions de la municipalité de Lisle-sur-Tarn et au concours de l'Association des Amis de Raymond Lafage. Le musée couvre des domaines variés : archéologie (Préhistoire, Protohistoire, période gallo-romaine et médiévale), architecture et urbanisme, art moderne et contemporain, art religieux, arts décoratifs, beaux-arts (dessin, estampe, peinture, sculpture), numismatique, ethnologie et histoire locale et régionale. Le musée porte le nom de Raymond Lafage, dessinateur-graveur du XVIIe siècle né à Lisle-sur-Tarn en 1656 et mort à Lyon en 1684. La notice biographique rapporte qu'il fut élève de Jean-Pierre Rivalz, qu'il entra à l'Académie royale, obtint une pension royale pour aller à Rome et remporta le premier prix de l'Académie de Saint-Luc pour son dessin « Moïse sauvé des eaux ». De retour en France, Lafage retrouve une activité reconnue malgré son refus de se consacrer à la peinture et développe une collaboration fructueuse avec le graveur flamand Jean Vander Bruggen, qui contribue à la diffusion de ses gravures. À son retour à Toulouse en 1682 il travaille avec Jean-Pierre Rivalz sur des projets municipaux et réalise des esquisses commandées par les capitouls, devenant par ailleurs le maître d'Antoine Rivalz. Une plaque commémorative à l'angle de la place Paul Saissac indique la maison natale de l'artiste.
