Origine et histoire du Musée Roybet Fould
Le Musée Roybet Fould occupe une ancienne villa-atelier léguée à la ville de Courbevoie par Consuelo Fould (1862-1927), qui souhaitait y rendre hommage à son maître et ami Ferdinand Roybet. L'ouverture publique du musée a lieu à l'automne 1951, après des retards liés à la guerre et à des difficultés juridiques et financières autour du legs. Entre 1951 et 1960, le peintre Léon-Charles Canniccioni, premier conservateur, et surtout Mme Florence Poisson développent progressivement les collections selon deux axes complémentaires : les beaux-arts et une section ethnographique dédiée au jouet. Cette double spécialité s'appuie notamment sur le brevet déposé par Consuelo Fould le 5 mars 1917 pour une poupée articulée, modèle qu'elle perfectionne en 1919 ; le brevet est conservé à l'INPI de Courbevoie. Le musée est implanté dans le parc de Bécon, dont l'origine remonte au XVIIe siècle, et Consuelo Fould habitait un pavillon réalisé pour l'Exposition universelle de 1878. Les collections comportent le fonds Roybet le plus important, l'unique ensemble d'œuvres de Consuelo Fould et des pièces de sa sœur Georges Achille-Fould et de son amie Juana Romani, ainsi que des œuvres d'artistes liés à la période 1850-1930. Le musée conserve aussi dessins et estampes du XVIIe au XXe siècle, dont plus de 600 dessins de Ferdinand Roybet, ainsi que des documents et photographies illustrant l'histoire de Courbevoie et des expositions universelles. La sculpture est représentée par des dépôts et acquisitions liés au prince Georges Stirbey, à Valérie Simonin (pseudonyme Gustave Haller) et à Jean-Baptiste Carpeaux, dont la fille a donné plusieurs œuvres. Le fonds de jouets et poupées s'est enrichi au fil des conservations et comprend poupées, théâtres miniatures en papier, petits mobiliers et dinettes, présentés régulièrement en exposition. Enfin, le musée conserve des objets témoignant du passage de Napoléon Ier à Courbevoie lors du rapatriement de ses cendres en 1840.
