Origine et histoire du Muséum d'histoire naturelle
Le Muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence a été créé en 1838 sous la municipalité de François Aude, à partir de l'achat de la collection d'oiseaux de M. Carle et du don de la collection de sciences naturelles du géologue Henri Coquand, premier conservateur. Il a été inauguré le 29 novembre 1839 à l'Hôtel de Ville dans deux pièces proches de la bibliothèque Méjanes. Après l'arrivée de dons nombreux jusqu'en 1843 puis le départ d'Henri Coquand, Léon Martin lui succède mais l'absence d'un scientifique permanent entraîne un ralentissement de la dynamique du muséum. En 1892 des dons importants relancent l'activité et poussent la municipalité à chercher des locaux plus vastes ; le muséum s'installe provisoirement le 10 novembre 1895 au rez-de-chaussée du Musée Granet. En 1903 la ville récupère l'ancienne caserne de la Charité et y installe le muséum, inauguré le 9 avril 1905, avec 1 000 m2 ouverts au public. L'activité se poursuit avec des enrichissements réguliers des collections jusqu'à la première guerre mondiale, qui entraîne la fermeture des musées et brise la dynamique des dons. En 1924 une estimation recense près de 130 000 spécimens. En 1936 la municipalité cède le bâtiment à l'armée et, en quelques semaines, les collections sont mises en caisse et stockées dans différents locaux de la ville. À la Libération, l'incendie du local de l'ancienne école Dombre détruit une part importante des collections d'entomologie, de préhistoire et d'ethnologie. La décision de reconstituer le muséum est prise en 1950 et il s'installe provisoirement à l'Hôtel Boyer d'Eguilles, ouvrant au public en 1953 avec 300 m2 d'exposition. Le conservateur Raymond Dughi et son adjoint François Sirugue inventorient les collections, recherchent des donateurs et mènent des recherches, notamment sur des œufs de dinosaures ; ces activités ralentissent dans les années 1970 après le départ à la retraite de Raymond Dughi et reprennent dans les années 1990 en paléontologie et en inventaires d'herbiers. En 2001 les collections sont transférées dans de nouvelles réserves sur le site de Barrida. Aujourd'hui le muséum possède 473 700 échantillons et mène des activités de recherche importantes en paléontologie et en botanique, organise des fouilles, publie des travaux scientifiques et participe à des programmes nationaux et à des bases de données comme SONNERAT et E-RecolNat.
