Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude dans la Drôme

Patrimoine classé Chapelle Eglise Eglise romane

Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude

  • Le Rotard
  • 26790 Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Notre-Dame-des-Aubagnans de Rochegude
Crédit photo : Marianne Casamance - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

L'église Notre-Dame-des-Aubagnans et le bâtiment attenant du prieuré demeurant en élévation, situés 736 chemin des Demoisellettes, sur la parcelle n° 536, figurant au cadastre section B : inscription par arrêté du 26 octobre 2021

Origine et histoire de Notre-Dame-des-Aubagnans

L'ancien site monastique de l'ordre de Saint-Ruf ne conserve aujourd'hui que l'église priorale et un bâtiment attenant. Protégée en 1926 sous le nom de chapelle « Notre‑Dame‑des‑Aubagnons », l'église constitue un bel exemple de l'art roman provençal. Le prieuré s'est établi sur un léger promontoire à une époque indéterminée, dans la continuité d'un habitat repéré dès l'Âge du Fer et à proximité d'une vaste villa gallo‑romaine dont des zones d'épandage agraire sont connues. Située dans la Drôme, sur la commune de Rochegude, la chapelle romane est aussi un édifice fortifié et le fief des Aubagnans formait une enclave du Dauphiné dans le Comtat Venaissin. L'essentiel du gros œuvre de la chapelle remonte au XIIe siècle ; elle se tient au nord de Rochegude, sur la route de Bollène, là où se trouvait le vicus d'Albagnanius, l'un des plus anciens de la région. Dépendant dès 1115 de l'abbaye Saint‑Ruf de Valence, le prieuré relevait de cette abbaye dont le titulaire était décimateur à Rochegude et dans une partie de la paroisse de Suze‑la‑Rousse. Édifiée sur un petit mamelon culminant à 113 mètres d'altitude, la chapelle a été fortifiée au XIVe siècle. Une statue en marbre blanc représentant Bacchus, découverte au quartier des Aubagnans, est exposée au musée d'archéologie nationale de Saint‑Germain‑en‑Laye. Le toponyme a connu de nombreuses formes attestées du haut Moyen Âge à l'époque moderne et est apparenté au nom d'Aubignan ; il paraît dériver du nom gallo‑romain Albanius avec le suffixe -anum. Sur le plan féodal, le fief des Aubagnans dépendait d'abord de la baronnie de Montauban‑sur‑l'Ouvèze, puis passa sous la suzeraineté des Dauphins du Viennois ; au XIVe siècle, la paroisse de Rochegude fut partagée en trois co‑seigneuries, dont deux tiers relevaient du domaine pontifical et un tiers du Dauphin. Des transferts et disputes de seigneuries sont attestés au XIVe siècle, mais les Aubagnans demeurèrent dans le Dauphiné et constituèrent une enclave delphinale dans le Comtat Venaissin jusqu'à la Révolution. Par héritage, le fief et son prieuré passèrent vers 1409 aux Saluces, qui l'unirent à Rochegude tout en rendant hommage au Dauphin, puis Robert d'Acqueria devint propriétaire de la totalité du village en 1667. Malgré sa mise en commende, le prieuré fut desservi par les chanoines de Saint‑Ruf jusqu'en 1774. L'édifice roman, remanié au XIVe siècle, illustre le type de l'église fortifiée médiévale : la porte ouest est surmontée d'une mâchicoulis dite assommoir, rareté architecturale, et l'extérieur de l'abside, en petit appareil régulier, semble en partie dater du IXe siècle. L'épaisseur des murs, les meurtrières et les créneaux permirent à l'édifice de servir de refuge aux habitants en cas d'attaque ; il fut néanmoins saccagé et sans doute ruiné par les grandes compagnies venues de France par le pont du Saint‑Esprit.

Liens externes