Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes

  • Place Saint-Melaine
  • 35000 Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Crédit photo : Erwan Corre - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Voir notice PA00090672 (Ancienne abbaye Saint-Melaine)

Origine et histoire de Notre-Dame-en-Saint-Melaine

L'abbaye de Saint‑Melaine, fondée au VIe siècle près du lieu d'inhumation de saint Melaine, est la plus ancienne du département et a été l'un des monastères majeurs de l'ouest de la France du XIe siècle à la Révolution. Son histoire marque l'action des bénédictins à partir du XIe siècle puis des mauristes au XVIIe siècle. Parmi les vestiges conservés figurent l'aile ouest des bâtiments conventuels, une galerie du cloître mauriste, l'ancien logis abbatial devenu palais épiscopal puis bâtiment administratif, et l'église elle‑même, qui concentre des phases de construction du haut Moyen Âge au XIXe siècle. La paroisse, rattachée à l'abbaye, est mentionnée dans le Livre blanc de Saint‑Florent en 1081, mais l'origine du sanctuaire est peut‑être plus ancienne et s'inscrit, selon certains auteurs, dans une nécropole gallo‑romaine située au sud de l'église abbatiale. Une gravure de Martellange de 1624 et une représentation du Monasticon Gallicanum témoignent des états anciens de l'ensemble monastique. L'ancien édifice, communiquant avec l'abbatiale bénite en 1689, avait été agrandi au XVIIe siècle et comportait une nef unique, un chevet plat et des bas‑côtés ; Paul Banéat le décrit avant sa destruction en 1820 comme long de 102 pieds et large de 56 pieds, éclairé par huit fenêtres. Les procès‑verbaux révolutionnaires précisent des matériaux de moellons et pierre de taille couverts en ardoise, un sol en carreaux de terre cuite et des colonnes soutenant des voûtes d'ogives.

L'église paroissiale Notre‑Dame‑en‑Saint‑Melaine, située dans le centre médiéval de Rennes à l'extrémité ouest du parc du Thabor, est dédiée à saint Melaine, traditionnel premier évêque de Rennes. D'abord abbatiale, elle a servi de pro‑cathédrale pendant la période 1803‑1844, le siège épiscopal y ayant été transféré provisoirement durant la reconstruction de la cathédrale Saint‑Pierre. L'édifice actuel présente un plan en croix latine et un caractère composite roman et gothique, surmonté d'une tour‑clocher dont l'élévation néoclassique date du XVIIIe siècle et qui fut surélevée au XIXe siècle.

La tradition rapporte que l'église primitive, bâtie sur la tombe du saint, fut incendiée et reconstruite aux VIIe et Xe siècles ; au Xe siècle les moines se réfugièrent à Preuilly avec les reliques du patron. Une reconstruction au XIe siècle permit la reprise des offices dès 1026. En 1054, Geoffroy Grenonat sollicita la maison mère de Saint‑Florent de Saumur pour la restauration du monastère, qui fut confiée à Even ; ce dernier entreprit des démarches auprès de Gervais de Bellême, archevêque de Reims, pour récupérer des reliques. La datation des parties romanes conservées (bases de la tour, éléments de la nef, croisée et transepts) fait l'objet d'un débat : certains auteurs l'attribuent à Gervais, abbé de Saint‑Melaine (1081‑1109), tandis que d'autres y voient des éléments du premier tiers du XIe siècle.

Au XIIIe siècle, le carré du transept fut voûté d'ogives ; au XIVe siècle, pendant la guerre de Succession de Bretagne, l'abbaye fut pillée et la nef ainsi que le chœur furent remaniés ; en 1432 la tour du clocher fut reconstruite sur des bases romanes. Les mauristes s'installèrent en 1627 et menèrent d'importantes transformations ; en 1676 l'atelier Corbineau sculpta la façade du clocher en calcaire et en 1683 un nouveau cloître fut édifié, tandis que des chapiteaux romans du XIe siècle furent conservés et déposés au musée de Bretagne. L'abbaye fut supprimée en 1791 et l'église conserva une fonction paroissiale, puis pro‑catédrale au début du XIXe siècle avant de reprendre le nom de Notre‑Dame‑en‑Saint‑Melaine en 1844.

Sous le curé Meslé, la tour fut rehaussée en 1855 par l'architecte Jacques‑Marie Mellet et couronnée d'une statue de la Vierge en plomb doré ; l'édifice reçut également un buffet d'orgue de style romantique, un orgue construit par Jean‑Baptiste Clauss et un chemin de croix de quatorze toiles. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 14 octobre 1926 et classée par arrêté du 2 juillet 2013. Elle a été endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, restaurée dans les années 1960 et a fait l'objet de travaux de conservation en 2024‑2025.

Liens externes