Nymphée de Chatou dans les Yvelines

Patrimoine classé Monument Fontaine

Nymphée de Chatou

  • 6-8 Avenue du Château-de-Bertin
  • 78400 Chatou
Nymphée de Chatou
Nymphée de Chatou
Nymphée de Chatou
Crédit photo : Moonik - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1774-1777
Construction du nymphée
1780
Construction du château
1791
Émigration de Bertin
1804
Acquisition par Silvy
1828
Restauration et modifications
1952
Inscription monument historique
1969
Restauration du nymphée
2021
Rachat par la commune
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Nymphée, dans le parc de l'ancien château : classement par arrêté du 4 juin 1952

Personnages clés

Henri-Léonard Jean Baptiste Bertin Propriétaire initial du domaine et mécène du nymphée.
Jacques-Germain Soufflot Architecte ayant conçu et construit le nymphée et le château.
Jean Rondelet Assistant de Soufflot pour la construction du nymphée.
Louis Silvy Propriétaire du domaine après la Révolution, ayant maintenu diverses exploitations.
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.

Origine et histoire du Nymphée

Le nymphée de Chatou est une fontaine aménagée dans une grotte artificielle, située dans l'ancien jardin d'Henri-Léonard Jean Baptiste Bertin, près de la Seine. Il a été construit de 1774 à 1777 par l'architecte Jacques-Germain Soufflot, assisté de Jean Rondelet. Conçu comme élément décoratif du parc, il faisait aussi partie du système d'irrigation du domaine. La voûte, en forme de coquille, repose sur dix-huit colonnes disposées en arc de cercle et présente des incrustations de minéraux, de pierres meulières, de coquillages, de scories et de résidus de fonderie, qui lui confèrent un aspect polychrome. Cette voûte abrite la fontaine et le bassin et offre une perspective sur la Seine et l’île dite des Impressionnistes. En 1828 la fontaine est restaurée et trois vasques sont installées à la place d’une nymphe ; des coquillages sont incrustés dans le décor autour des vasques. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1952. Après la Révolution, Bertin émigre en 1791 et meurt à l’étranger. En 1804 Louis Silvy acquiert l’ancien domaine ; il y maintient une exploitation maraîchère, un parc à l’anglaise, un jardin d’acclimatation, une orangerie, une bergerie et des terres, ainsi qu’un château de soixante-douze pièces, construit en 1780 par Soufflot. Silvy y ajoute une grange et poursuit l’élevage de moutons, soumis à une réglementation municipale sur le pâturage, avant de sembler revendre le domaine en 1812. Le parc et le château disparaissent ensuite au profit de lotissements, alors que Chatou se développe au XIXe siècle. Le nymphée fait l’objet de restaurations en 1828 et en 1969, mais son état se dégrade encore : un article du Monde en 1999 signale cette détérioration. Les services de l’État le déclarent en péril en 2002, puis renouvellent l’alerte en 2015. Longtemps enclavé au sein d’une propriété privée accessible par l’avenue du château de Bertin, il se trouve aujourd’hui le long du quai du Nymphée et des berges de Seine, séparé de celles-ci par un mur et une voie routière. La commune de Chatou a racheté le nymphée fin 2021 et annonce vouloir entreprendre une nouvelle restauration et le désenclaver, avec un aménagement d’accès depuis les berges indiqué sous échéance indicative fin 2022.

Liens externes