Obélisque à Helfaut dans le Pas-de-Calais

Obélisque

  • 62570 Helfaut
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Crédit photo : Lamiot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Obélisque et tertre qui l'entoure (cad. AB 15) : inscription par arrêté du 29 novembre 1985

Origine et histoire

L'obélisque d'Helfaut, souvent décrit comme une colonne posée sur un socle cubique, est un monument commémoratif érigé sur le plateau d'Helfaut, près de Saint-Omer, en mémoire du duc et prince Ferdinand-Philippe d'Orléans. Construit en pierres de calcaire relativement tendre probablement prélevées à proximité, il était très dégradé avant une restauration conduite à la fin des années 1990. L'édifice a été élevé entre le 11 et le 20 août 1842 en souvenir du prince, aîné du roi Louis-Philippe. Le 28 septembre 1840, Ferdinand-Philippe avait fondé sur ce site un corps de dix bataillons de « chasseurs à pied » appelés « chasseurs d'Orléans », qui deviendra ensuite le corps des chasseurs alpins. Une rue du Duc-d'Orléans existe encore à Helfaut. À cette époque, la ville voisine de Saint-Omer comptait parmi les premières villes de garnison de France. Le prince s'est rendu plusieurs fois à Saint-Omer, notamment en 1833, 1838, 1839 et 1841, souvent accompagné de son frère le duc de Nemours pour commander des manœuvres au camp d'Helfaut. Ce camp, fondé par les Anglais au début du siècle, entre 1810 et 1820, en vertu d'un traité d'occupation, aurait successivement accueilli entre 10 000 et 30 000 soldats et personnels selon les sources et les époques. Ferdinand-Philippe est mort accidentellement le 13 juillet 1842 à Neuilly-sur-Seine alors qu'il tentait de sauter hors d'une voiture emportée par des chevaux ; il se rendait alors à Saint-Omer pour inspecter ses chasseurs au camp d'Helfaut. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la colonne a failli disparaître : les bombardements visant la coupole d'Helfaut, construite par les nazis pour la production des fusées V2, l'ont violemment secouée et désolidarisé ses pierres au niveau supérieur. L'exploitation de la couche supérieure de sable en périphérie a par la suite isolé la colonne sur un monticule de sable. Le site, lieu-dit « Les Bruyères », appartient à la commune d'Helfaut, à proximité de la limite avec Blendecques. Un chemin planté de charmes reliait autrefois l'obélisque à Blendecques ; il a été interrompu par une carrière de craie ensuite transformée en décharge industrielle, principalement de boues papetières, par la papeterie Avot-Vallée située dans la vallée de l'Aa. Le site et son tertre ont été inscrits aux monuments historiques par un arrêté du 29 novembre 1985. Les traces du passé militaire sont aujourd'hui peu visibles : quelques aménagements sont enfouis sous les bois, subsiste un « étang du fort » à Blendecques et trois buttes dites « buttes de tir » qui pourraient être des reliques d'ouvrages préhistoriques ou médiévaux. Ce petit triangle sableux abritait autrefois une importante faune d'insectes remarquables — hyménoptères fouisseurs, colonies de fourmis et bousiers — et des landes à bruyères adaptées aux sables lessivés et xériques. La partie centrale présentait de la bruyère cendrée et les secteurs les plus frais, éloignés de la route, accueillaient quelques touffes de bruyère tétralix, mais ces formations ont pratiquement disparu. Dans les années 1990, la DIREN et le conseil régional, en lien avec le Parc naturel régional et les Monuments historiques, ont proposé d'intégrer le site à la Réserve naturelle des Landes d'Helfaut ; la commune n'a pas retenu cette proposition. Le lieu a subi d'importants prélèvements de sable puis des apports de déchets de démolition et de sable issus des fondations des bâtiments ajoutés sur le site voisin de l'ancien sanatorium lors de sa transformation en centre hospitalier général sous la direction d'André Serrurier dans les années 1980. Enfin, une forte augmentation des populations de tiques a été observée entre les années 1980 et 2000, particulièrement sur la lisière boisée de ce secteur. Une photographie de juillet 2001 montre le chemin contournant le tertre de la colonne. Bibliographie et sources citent notamment Robert H. (1991) ainsi que les portails du Nord-Pas-de-Calais et des monuments historiques français.

Liens externes