Observatoire d'astronomie du Montgros (également sur commune de La Trinité) dans les Alpes-Maritimes

Observatoire d'astronomie du Montgros (également sur commune de La Trinité)

  • 06300 Nice
Observatoire dastronomie du Montgros également sur commune de La Trinité
Observatoire dastronomie du Montgros également sur commune de La Trinité
Observatoire dastronomie du Montgros également sur commune de La Trinité
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Crédit photo : ClaireL28 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XIXe siècle, 2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de : coupole Schaumasse, pavillon de physique (pavillon du chef d'atelier) , pavillon magnétique, bâtiment et coupole de l'astrographe, bâtiments des machines et ateliers (pavillon technique) , à l'exception des modifications apportées à la galerie centrale ; terrasses et leurs murs de soutènement (cad. Nice IB 1, IA 23 ; La Trinité H 35) : inscription par arrêté du 6 juillet 1992 - Bâtiments en totalité, y compris le support des différentes lunettes : grand équatorial, équatorial coudé avec son abri sur rails, petit équatorial avec sa terrasse et son garde-corps, grande méridienne (héliostat) ; façades et toitures de : petite méridienne (service scolaire) , maison des astronomes (maisons jumelles) , anciennes écuries et remises (garages) , maison du concierge (pavillon d'entrée) , grand bâtiment d'administration et bibliothèque, petit pavillon au nord de celui-ci (pavillon acacia) ; autres éléments : socles, mappemonde et murets à l'entrée du chemin, portail avec sa grille et les statues symbolisant l'Astronomie et la Physique, cadran solaire provenant de l'ancienne Sorbonne, obélisques servant de mires sud aux deux méridiennes et mire nord à la petite méridienne (cad. Nice IA 23 ; IB 1) : classement par arrêté du 24 octobre 1994

Origine et histoire

L'Observatoire d'astronomie du Montgros, situé au sommet du Mont-Gros à Nice, a été créé à l'initiative et grâce aux moyens de Raphaël Bischoffsheim, banquier et passionné d'astronomie. Il acquiert le site en 1879 et confie le projet architectural à Charles Garnier ; les travaux débutent en 1881 et l'ensemble est inauguré en 1887. Le programme initial, implanté dans un parc de trente-cinq hectares, comprend une quinzaine de bâtiments destinés à abriter deux instruments méridiens et deux instruments équatoriaux, un laboratoire d'observations magnétiques, un laboratoire de physique, une bibliothèque, des logements pour le directeur et les astronomes, un atelier équipé d'une machine à vapeur, une écurie-remise et une conciergerie. Le bâtiment le plus remarquable est l'abri de la grande lunette équatoriale, réalisé en pierre de La Turbie et conçu comme un véritable « temple de la science ». Charles Garnier en dessina la base carrée à façades symétriques ornées de colonnes ioniques, reposant sur une pyramide à plan coupé évoquant un mastaba égyptien ; au-dessus s'élève le mur circulaire qui supporte la coupole. Pour la construction de la coupole cylindro-sphérique, Bischoffsheim fit appel à l'ingénieur Gustave Eiffel, qui réalisa une structure métallique posée sur un flotteur annulaire afin d'en assurer la rotation. La coupole, d'un diamètre intérieur de 22,4 mètres et extérieur de 23,90 mètres et d'un poids proche de cent tonnes, repose sur une cuve circulaire remplie d'une solution d'eau et de chlorure de magnésium pour éviter le gel. Garnier adapta le projet pour permettre une rotation sur galets roulant sur rails ; le mouvement, assuré initialement par un treuil manuel, fut ensuite motorisé et, après restauration, la coupole se déplace aujourd'hui sur un chemin de roulement. En 1892, un abri pour une lunette équatoriale coudée fut ajouté au programme : Garnier conçut le bâtiment tandis que l'entreprise Guyenet construisit l'abri roulant de l'instrument. En 1931, l'observatoire reçut de la firme Carl Zeiss de Iéna, au titre des dommages de guerre, deux instruments équatoriaux, un chercheur de comètes et un astrographe double ; l'architecte niçois Honoré Aubert fit édifier la coupole Schaumasse et le bâtiment de l'astrographe pour les abriter. Parmi les instruments principaux figure la grande lunette du Grand Équatorial, longue de 18 mètres et munie d'une lentille de 76 centimètres de diamètre, entrée en service en 1888 et alors la plus grande lunette du monde. Le site a connu des aménagements ultérieurs : un bâtiment indépendant abritant la cantine dans les années 1960 et un bâtiment administratif au début des années 1970, dus aux architectes Blanchet et Livièri. L'observatoire fait désormais partie de l'Observatoire de la Côte d'Azur, après la fusion en 1986 avec le Centre de recherches en géodynamique et astrométrie (CERGA) qui donna naissance à l'observatoire des Alpes-Maritimes, devenu en 1988 l'Observatoire de la Côte d'Azur. Le site, implanté à environ 370 mètres d'altitude au cœur d'une forêt et d'un jardin conçu par Garnier, est inscrit depuis 1988 à l'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et appartient à la ZNIEFF « Mont-Gros - Èze - Tête de Chien ». Il a été partiellement classé au titre des monuments historiques le 6 juillet 1992, puis l'ensemble des bâtiments et des instruments a été classé le 24 octobre 1994 ; l'observatoire a obtenu le label « Patrimoine XXe siècle » le 1er mars 2001. Le portail d'entrée est surmonté d'une statue allégorique, le « Génie de la Science » ou « Apollon sortant du Zodiaque », réalisée en 1884 par les ateliers Christofle d'après Paul-Armand Bayard de la Vingtrie ; cette sculpture en tôles de cuivre, inspirée de l'art égyptien, a été redorée en 2022. L'observatoire a été dirigé par plusieurs personnalités scientifiques, parmi lesquelles Henri Perrotin, Léon Bassot, Gaston Fayet, Jean-Claude Pecker, Jean-Paul Zahn et d'autres, et il a accueilli des astronomes notables tels qu'Auguste Charlois, Marguerite Laugier, Henri Chrétien et Alessandro Morbidelli. L'instrument de 50 cm du petit équatorial permit notamment à Auguste Charlois de découvrir cent quarante petites planètes. Le site a également servi de décor pour le cinéma, la télévision et la musique : on y a tourné des films comme Simon Sez et Magic in the Moonlight, des épisodes de séries télévisées, plusieurs clips musicaux et un concert diffusé sur Arte Concert. Aujourd'hui, l'ensemble conserve une importance scientifique et patrimoniale marquée par la qualité de son architecture, de ses instruments et de son environnement paysager.

Liens externes