Origine et histoire
L'observatoire du Morne des Cadets, situé à Fonds-Saint-Denis en Martinique, est un ancien observatoire volcanologique et sismologique inscrit au titre des monuments historiques et labellisé « patrimoine du XXe siècle ». Un premier observatoire, créé après l'éruption de la Montagne Pelée en 1902, a ouvert en 1903 avec des moyens sommaires et a été utilisé jusqu'en 1925. Après l'éruption de 1929-1932, la construction de l'édifice actuel a été décidée et le bâtiment principal a été édifié en 1935. L'institution qui y siégeait a déménagé en mars 2019 dans un nouveau bâtiment situé à proximité, laissant l'ancien observatoire inoccupé. Le site conserve le sismographe monumental Quervin-Picard de 20 tonnes, toujours en place et en état de fonctionnement. L'observatoire partage avec l'église du Prêcheur la primauté des constructions en béton en Martinique. Le bâtiment principal de plan rectangulaire comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et deux niveaux de combles qui forment une tour. Le rez-de-chaussée est accessible au sud par un escalier extérieur et un porche ; il s'organise autour d'un grand hall central à double hauteur qui distribue plusieurs pièces, dont un secrétariat, une salle informatique et une salle de conférences. À l'étage se trouvent des bureaux et des chambres, et deux portes symétriques donnent accès sur l'élévation nord à deux petites terrasses, l'une desservant l'ancienne salle d'observation d'où l'on monte, par une échelle, à la tour de deux niveaux. À l'est, un second corps de bâtiment de plan circulaire, composé de deux niveaux semi-enterrés et relié au bâtiment principal par une galerie souterraine, abrite le sismographe Quervin-Picard. L'ensemble est représentatif de l'architecture scientifique du XXe siècle. Il est inscrit au registre des monuments historiques depuis le 25 avril 2012, inscription portée par l'arrêté préfectoral n°2012-116-0002. Des notices Mérimée et des portails consacrés à l'architecture, au volcanisme et aux monuments historiques fournissent des ressources complémentaires.