Oppidum de Gergovie à La Roche-Blanche dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Oppidum

Oppidum de Gergovie à La Roche-Blanche

  • Oppidum de Gergovie
  • 63670 La Roche-Blanche
Oppidum de Gergovie à La Roche-Blanche
Oppidum de Gergovie à La Roche-Blanche
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Oppidum de Gergovie à La Roche-Blanche
Oppidum de Gergovie à La Roche-Blanche
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune ; propriété d'une société privée

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

L'oppidum situé sur les parcelles ZA 44, 45, 107 à 112 : inscription par arrêté du 15 janvier 2013 ; Le monument commémoratif à Vercingétorix de l’oppidum de Gergovie, situé sur la parcelle n°107 figurant au cadastre section ZA : inscription par arrêté du 5 mars 2018 ; Le plateau de l’oppidum de Gergovie, y compris le monument à Vercingétorix et la voie départementale dite « chemin rural du monument de Gergovie », à l’exclusion des bâtiments modernes, situés sur les parcelles n°44, 45, 107 à 112, et sur une parcelle non cadastrée, figurant section ZA, tel que délimité en bleu sur le plan annexé à l’arrêté : classement par arrêté du 9 novembre 2018

Origine et histoire de l'Oppidum de Gergovie

L’oppidum de Gergovie est l’un des trois oppida arvernes du bassin de Clermont-Ferrand et illustre le type d’agglomération à la fois défensive et économique répandu en Europe à partir du IIe siècle avant notre ère. Il se situe en Auvergne, au sud de Clermont-Ferrand, dans la commune de La Roche-Blanche, au pied du plateau dit de Gergovie. Le site, appelé Merdogne jusqu’en 1865, porte des mentions anciennes sous diverses graphies (Gergovia, Girgia, Egirguia, Iergoia, Girgoia, Gergoia, Gergoye) et le nom du Puy de Merdogne est interprété à partir d’éléments celtiques mer « grandes » et tonn « fractures, crevasses, ouvertures » ; une source signale la présence d’habitants en 1341. Occupé dès le Néolithique et l’âge du Bronze, le plateau a livré des fortifications et des ouvrages de plusieurs époques : le plus ancien attribué à la fin de l’âge du Bronze et le plus récent correspondant à l’état en usage lors de la bataille. Durant le premier âge du Fer, une chefferie locale a tiré parti des avantages naturels du plateau pour y établir une fortification et un centre de pouvoir contrôlant le territoire voisin. À l’époque gauloise, Gergovie forme, avec Corent et Gondole, un trio d’oppida jouant des rôles complémentaires : Corent semble avoir été le centre politique, économique et religieux, Gergovie le site militaire et Gondole la cité artisanale. Ces trois établissements dessinent un triangle d’environ six kilomètres de côté ; Corent et Gergovie occupent des tables basaltiques d’une superficie d’environ 70 hectares tandis que Gondole se situe en plaine. On ignore lequel de ces oppida correspond à la cité de Nemossos mentionnée par Strabon. C’est sur le plateau de Merdogne que se situe maintenant, selon la quasi-unanimité des chercheurs, le lieu du siège opposant en 52 av. J.-C. les Arvernes et les peuples alliés sous Vercingétorix aux légions de Jules César. Le nom de Gergovie a été réattribué au village de Merdogne par décret de 1865. Le Musée archéologique de la bataille de Gergovie, réaménagé et agrandi, a ouvert le 19 octobre 2019 sur le plateau dans un bâtiment de 1 200 m² conçu par l’architecte Jean‑Paul Reuillard ; son parcours présente la bataille, la recherche archéologique, l’histoire des Arvernes et la formation géologique du plateau. Parmi les aménités locales figurent une église du village classée monument historique, la place de Gergovie restaurée en 2003, une plaque commémorant le passage de Napoléon III et l’accès au musée depuis le bas du site.

Liens externes