Oppidum du Baou-Roux à Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Oppidum

Oppidum du Baou-Roux à Bouc-Bel-Air

  • Le Bourg
  • 13320 Bouc-Bel-Air
Oppidum du Baou-Roux à Bouc-Bel-Air
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Oppidum du Baou-Roux à Bouc-Bel-Air
Crédit photo : Fr.Latreille - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
700 av. J.-C.
600 av. J.-C.
100 av. J.-C.
0
1800
1900
2000
VIIe siècle av. J.-C.
Début de l'occupation
124 av. J.-C.
Destruction romaine
1856
Première mention de recherches
1903
Découvertes archéologiques majeures
Années 1960
Fouilles méthodiques
1972
Publication des découvertes
1981-1996
Campagnes de fouilles ultérieures
Fin du XIXe siècle
Fouilles par la famille Tennevin
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'oppidum, y compris ses vestiges archéologiques (cad. CK 1 à 6) : inscription par arrêté du 7 avril 1992

Personnages clés

Benoni Blanc Chercheur ayant mentionné pour la première fois des recherches sur le site en 1856.
Félix Tennevin Archéologue ayant découvert un squelette avec des bijoux en 1903.
Comte de Gérin-Ricard Explorateur du site en 1903, évoquant le « castellum de la Chiera ».
G. Vasseur Chercheur de la Faculté des Sciences de Marseille ayant mené des fouilles en 1903.
Jean-Pierre Tennevin Archéologue ayant mené des fouilles méthodiques dans les années 1960 et publié ses découvertes en 1972.

Origine et histoire de l'Oppidum du Baou-Roux

L'oppidum du Baou-Roux, établissement celto-ligure — plus précisément salyen — se situe sur le flanc nord‑ouest du massif de l'Étoile, au nord de Marseille, sur la commune de Bouc‑Bel‑Air. Occupé dès le VIIe siècle av. J.-C., il a été détruit par les Romains en 124 av. J.-C. et n'a été que très partiellement fouillé. Le site occupe un petit plateau d'environ deux hectares, bordé à l'ouest par une falaise d'une quarantaine de mètres, le « baou » provençal, et culmine autour de 300 mètres. Il domine la plaine de Bouc‑Bel‑Air, ancienne voie de communication entre la cuvette marseillaise et la vallée de l'Arc, et depuis son sommet on pouvait apercevoir les hauteurs abritant l'oppidum d'Entremont et le Camp Marius de Ventabren. L'accès principal se fait par la « carraïre arlésienne » au sud ; deux autres voies plus difficiles existent au nord, où l'on observe des marches taillées dans la roche, postérieures à l'époque salyenne. Le plateau possède un sol végétal qui autorise une exploitation agricole poursuivie depuis l'époque salyenne, avec une importante réutilisation des blocs provenant des murailles et des murs d'habitations. Les premières mentions de recherches remontent à 1856, avec une note de Benoni Blanc signalant un fragment de meule provenant du « camp retranché de Sousquières, près de Simiane ». À la fin du XIXe siècle, la famille Tennevin, propriétaire d'une partie du plateau, recueille des objets en surface et mène des fouilles éparses. En 1903, Félix Tennevin met au jour, à 60 cm de profondeur, le squelette d'une femme apparemment enterrée rituellement et portant huit bracelets en bronze et deux bagues en fer. La même année, le comte de Gérin‑Ricard explore ce qu'il nomme le « castellum de la Chiera », désignation tirée de l'étymologie de Sousquières, et évoque aussi l'appellation « Mons rapaciosus » trouvée dans une charte du XIe siècle de l'abbaye Saint‑Victor de Marseille. En 1903 encore, G. Vasseur, de la Faculté des Sciences de Marseille, conduit une campagne de fouilles et publie ses résultats sous le titre « Note préliminaire sur l'industrie ligure en Provence », tandis que d'autres chercheurs tels Convert, Faudin et Durand apportent leur contribution. Dans les années 1960, Jean‑Pierre Tennevin entreprend des fouilles plus méthodiques sur le secteur nord‑est du plateau : sous une première couche il met au jour une « table archéologique » riche en débris d'amphores, dolia et urnes couvrant des époques variées, jusqu'aux Ve et VIe siècles av. J.-C. et vers des vestiges préhistoriques. En profondeur il atteint un sol en terre battue, dallé par endroits, qu'il identifie comme le niveau d'occupation terminale salyenne, et découvre des murettes de pierre rectilignes qui quadrillaient l'espace en dix‑huit « cases » et plusieurs « rues », formant le quartier d'une véritable agglomération. Jean‑Pierre Tennevin publie en 1972 les plans, photographies et le catalogue des pièces recueillies dans la revue des Amis d'Entremont. Des campagnes de fouilles ultérieures figurent également sur le site de l'association archéologique locale, couvrant la période 1981‑1996.

Liens externes