Origine et histoire
L'oppidum du Castellar est un oppidum ligure installé au sommet du Mont Bastide, sur la commune d'Èze dans les Alpes-Maritimes. Il a été occupé du Ve au Ier siècle avant notre ère et comporte des maisons en terrasse, une triple enceinte et des pierres levées. Le site a été inscrit au titre des monuments historiques le 5 septembre 1996. Il occupe le sommet du Mont Bastide, qui culmine à 568 mètres, et s'étend sur ses pentes sur une dénivellation d'environ cinquante mètres, dominant la mer Méditerranée à l'ouest et le col d'Èze à l'est. Connu depuis 1851 après avoir été signalé par le Dr Naudot, qui en a réalisé le premier plan en 1852, le site se présente comme un camp celto-ligure couronnant une crête allongée. Trois systèmes défensifs ont été décrits : une enceinte extérieure dite « murs avancés ouest », une enceinte supérieure et un bastion inférieur ouest. Une quatrième protection, qualifiée d'« enclos est » ou de « bastide avancée Est » par G. Brétaudeau, se trouve sur un promontoire rocheux dominant le village d'Èze, mais elle peut aussi correspondre à un enclos pastoral. La réalité des trois systèmes tels que décrits par le commandant Octobon est discutée par Pascal Arnaud, qui y voit plutôt des murs de soutènement probablement remontés au IIe siècle à l'emplacement des remparts protohistoriques. Les murs entourant l'oppidum présentent soit un appareil cyclopéen, soit un appareil moyen. Une voie rectiligne a été tracée le long de la crête, et deux voies sensiblement parallèles suivent les remparts. Des tessons datant de la fin du Néolithique local et de la Tène témoignent d'occupations sporadiques antérieures. L'oppidum protohistorique remonterait à la fin de l'âge du Fer, entre 200 et 50 avant J.-C., et le site a été agrandi dans une zone où Octobon a trouvé d'importantes quantités de mobilier campanien. Les vestiges visibles aujourd'hui correspondent essentiellement à un village d'époque romaine daté des Julio-Claudiens.