Orangerie des Hartmann à Munster dans le Haut-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine des loisirs Jardin

Orangerie des Hartmann à Munster

  • 16 Rue Alfred-Hartmann
  • 68140 Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
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Orangerie des Hartmann à Munster
Orangerie des Hartmann à Munster
Crédit photo : Charles Bauer - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Vestiges, avec leur sol d'assise : statue de Neptune assis (oeuvre de Landolin Ohmacht) , 16 rue Alfred-Hartmann, dans le parc de la Fecht ; pont aux Sphinx et pont aux Griffons, 2 place de la Tuilerie, dans le parc Albert-Schweitzer ; fontaine Louis XVI, place de la Tuilerie (cad. 15 19, 11) : inscription par arrêté du 7 décembre 1990

Origine et histoire de l'Orangerie des Hartmann

L'ancienne orangerie des Hartmann fait partie des fabriques d'un parc privé créé au XIXe siècle par une dynastie d'industriels. Elle se trouve au 16, rue Alfred-Hartmann et place de la Tuilerie à Munster, dans le Haut-Rhin. Le noyau originel du parc public actuel, à l'entrée orientale de la ville, est le jardin de la demeure d'Ancien Régime du prévôt royal de Barth, acheté en 1795 par l'industriel André Hartmann. Jacques Hartmann (1774-1839), son second fils, devint propriétaire au début du XIXe siècle et, selon le botaniste Frédéric Kirschleger (mai 1853) et Jean Bresch (1871), procéda à partir de 1811 à l'aménagement et à l'agrandissement du jardin primitif. Il est probable qu'il lui donna alors sa superficie actuelle, limitée à l'est par la filature de coton dite du Hammer, édifiée en 1818. La limite sud était marquée par un alignement de peupliers figuré dans des tableaux de Charles Rohn (1838, 1840). Jacques Hartmann fit planter des conifères, aménager une rotonde pour la musique sur une terrasse dont l'accès était encadré par des lions couchés, et commander de nombreuses statues représentant bergers, divinités et animaux ; Henri Lebert a laissé en juin 1815 un calque témoignant des principaux éléments de ce décor aujourd'hui disparu. À son décès, la propriété passa à son frère Frédéric (1772-1861), qui fit élever des serres chaudes pour la culture de plantes exotiques. D'après Kirschleger en mai 1853, le jardin comprenait alors un étang garni de blocs de grès et de granite bordé de plantes, ainsi qu'une grande allée encadrée de tulipiers. Frédéric Hartmann enrichit le décor sculpté en installant des œuvres acquises vers 1815, provenant de la propriété strasbourgeoise de Charles Schulmeister : deux ponts ornés de griffons et de sphinges furent établis de part et d'autre d'un petit canal usinier et une statue de Neptune fut placée au bord de l'étang ; la rénovation des décors peints de la rotonde fut également entreprise. La propriété passa ensuite à Frédéric Hartmann (1822-1880), neveu du précédent et maire de Munster, puis à Albert Hartmann (1851-1884), qui fit construire en fin de vie sa demeure et des communs sur le côté nord du jardin. Au cours de l'entre-deux-guerres, la famille Hartmann scinda le parc et céda en 1926 à la ville la partie est, qui prit le nom de Parc de la Fecht en 1931. La partie ouest passa en propriété municipale en 1958 sous le nom de Parc Dr. Albert Schweitzer ; elle fut complétée par un camping et une piscine puis progressivement lotie. En 1966-67, la SA Centre de cure de la Vallée de Munster, locataire du terrain par bail emphytéotique de 70 ans à compter du 29 décembre 1965, fit construire un bâtiment d'hydrothérapie et un hôtel de 60 lits pour les curistes. En 1974-75, une maison de retraite fut édifiée à l'emplacement de la demeure disparue d'Albert Hartmann. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1990.

Liens externes