Palais archiépiscopal de Sens

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Propriété de la commune ; propriété de l'Etat

Frise chronologique

Antiquité

Haut Moyen Âge

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

400

500

…

900

1000

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

IVe siècle

Siège épiscopal important

967

Incendie destructeur

XIIe siècle

Construction du palais

1268

Dommages au palais

Fin du XIIIe siècle

Rénovation du palais

1683

Incendie des écuries

1758

Reconstruction des écuries

1862

Classement historique

1905

Fin du palais archiépiscopal

Années 1980

Ouverture des musées

2014

Nouveau classement

Aujourd'hui

Patrimoine classé

La façade et la porte : classement par liste de 1862 - Le bâtiment François Ier depuis la porte d'entrée et le bâtiment Henri II : classement par arrêté du 30 octobre 1909 - Les parties bâties et non bâties de l'ensemble archiépiscopal, avec les sols et vestiges archéologiques qu'ils contiennent, telles que représentées sur le plan annexé à l'arrêté, comprenant notamment la cathédrale Saint-Etienne avec le bâtiment abritant la sacristie et le trésor, ex-chapelle des archevêques, en totalité, la chapelle de la Persévérance, ancienne salle capitulaire, et le passage la reliant à la cathédrale, en totalité; le cheminement autour du chevet de la cathédrale; la maison de l'oeuvre en totalité avec sa cour; la cour de l'ancien archevêché et le jardin, ses murs et son portail; le palais synodal en totalité avec son parvis, les écuries, l'aile François 1er, dite aussi aile Louis XII, l'aile Henri II, l'ancienne bibliothèque des archevêques, l'orangerie et la maison du suisse, en totalité (cad. BV 88, 89, 145 à 148, 162) : classement par arrêté du 1er juillet 2014

Personnages clés


Archambault	Archevêque réfugié à l'abbaye Saint-Pierre-le-Vif après l'incendie de 967.
Seguin	Archevêque ayant fait bâtir une nouvelle résidence au sud de la cathédrale.
Guillaume II de Melun	Archevêque sous l'épiscopat duquel le palais fut séparé en deux secteurs distincts.

Origine et histoire du Palais archiépiscopal

Situé derrière la cathédrale Saint-Étienne à Sens (Yonne), l'ancien archevêché regroupe un ensemble de bâtiments qui formaient jusqu'en 1905 le palais des archevêques et qui accueillent depuis les années 1980 les Musées de Sens et le Trésor de la cathédrale. L'ensemble est composé de quatre corps de bâtiments disposés autour d'une vaste cour : au droit du côté ouest se dresse le grand bâtiment médiéval appelé palais synodal, tandis qu'au sud de la cour se trouve un édifice du XVIIIe siècle qui abritait autrefois les écuries. À l'arrière de ces écuries, au nord, les jardins de l'archevêché ont été reconstitués récemment et le pavillon de l'Orangerie sert désormais d'espace d'expositions temporaires à proximité de la grande chapelle des archevêques, édifiée au XVIIIe siècle. Côté cour, les écuries présentent une façade classique en pierre de taille, mais leurs dispositions intérieures ont disparu.

Sens fut le siège d'un évêché très important dès le IVe siècle et jusqu'en 1622. L'archevêque résidait initialement avec les chanoines dans le cloître au nord de la cathédrale jusqu'au grand incendie de 967 qui détruisit le quartier canonial et le groupe épiscopal ; l'archevêque Archambault dut alors se réfugier à l'abbaye Saint-Pierre-le-Vif. L'archevêque Seguin (978-999) fit bâtir une nouvelle résidence séparée du cloître, au sud de la cathédrale. Aucune information ne nous est parvenue sur la résidence antérieure à la seconde moitié du XIIe siècle ; le palais apparaît véritablement après les travaux de reconstruction de la cathédrale gothique et, dès cette époque, il disposait d'un verger qui occupait probablement l'emplacement des jardins actuels du musée. La résidence, endommagée lors de l'incident de 1268, fut remaniée à la fin du XIIIe siècle et au cours du XIVe siècle ; la reconstruction du palais et d'importants travaux à la cathédrale furent vraisemblablement réalisés sous l'épiscopat de Guillaume II de Melun (1345-1376), et c'est à l'issue de ces campagnes que le palais fut séparé en deux secteurs distincts. Les écuries élevées dans la continuité du palais archiépiscopal furent détruites par un incendie en 1683 ; leur reconstruction initiale fut jugée trop exigüe, puis un projet plus ambitieux fut conduit à partir de 1758 par l'architecte Daviler.

L'ancien archevêché a fait l'objet de plusieurs protections au titre des monuments historiques, avec des classements intervenus en 1862, 1909 et 2014.