Palais Carnolès de Menton dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine urbain Palais

Palais Carnolès de Menton

  • R.N. 7 
  • 06500 Menton
Palais Carnolès de Menton
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Palais Carnolès de Menton
Crédit photo : Promeneuse7 - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Palais ; tour de la Noria, avec les éléments subsistant de son mécanisme ; parc de la Madone (cad. G 254 à 256, 258, 259 256p, 259p, 260p, 261p) : inscription par arrêté du 12 septembre 1969

Origine et histoire du Palais Carnolès

Le palais de Carnolès, situé avenue de la Madone à Menton, est une ancienne résidence d'été des princes Grimaldi aujourd'hui occupée par le musée des Beaux-Arts de la ville ; son parc botanique abrite la plus importante collection d'agrumes d'Europe. Un acte de 1177 et une bulle papale de 1182 mentionnent le prieuré de Carnolès, fondé probablement à la fin du XIe siècle. La seigneurie de Menton, passée ensuite à la famille Vento, fut vendue aux Grimaldi en 1346. Les Grimaldi disposaient à Menton d'une résidence castrale sur la colline et, au XVIIe siècle, d'un palais donnant sur l'actuel quai Bonaparte. Sur des terres achetées aux moines de Lérins, le prince Antoine Ier entreprit au début du XVIIIe siècle la réalisation d'une résidence d'agrément et d'un jardin à Carnolès. Il remit les plans à Jacques V. Gabriel et reçut des projets aquarellés décrivant un petit édifice symétrique composé de deux pavillons reliés par un portique et d'un vaste salon à l'italienne ouvrant par trois arcades côté jardin, avec façades ornées de peintures en trompe-l'œil. Le projet fut adapté par des architectes monégasques, notamment Jean Antoine Latour, qui transformèrent la folie en demeure habitable : le grand salon central fut partagé par un plancher, un escalier double à volées divergentes donna accès au salon d'honneur, et l'ensemble prit des proportions plus importantes. Le bâtiment principal fut achevé en 1725 ; un nouveau plan des jardins fut dressé la même année et l'ensemble fut inventorié en 1731. À l'origine peu accessible par terre, le site était surtout approvisionné par la mer ; un chemin carrossable y fut aménagé en 1721, facilitant les nombreux séjours du prince. Le palais connut des périodes d'activité et de déclin : il souffrit des conflits de la guerre de Succession d'Autriche, retrouva une vie mondaine jusqu'en 1793, date de la saisie républicaine et de la vente aux enchères du bien et du mobilier. Les princes rachetèrent la propriété en 1818 et firent exécuter des travaux de décoration au début du XIXe siècle, comprenant des peintures de Raphaël Orsolino et des sculptures ou menuiseries réalisées par Costa. La chapelle funéraire d'Horace Pretti de Saint‑Ambroise fut construite en 1829 ; Pretti mourut en 1839. En 1848 le palais et le jardin furent envahis et pillés lors de la constitution de Menton en commune libre ; la restitution au prince fut demandée et ratifiée en 1861, après quoi celui-ci vendit le domaine en 1863. Le palais servit de casino de 1864 à 1868, puis fut transformé en villa meublée pour villégiature. En 1896, le docteur Edward P. Allis junior acheta la propriété et confia sa restauration et son agrandissement à l'architecte danois Hans‑Georg Tersling ; les travaux, menés après 1900, doublèrent la profondeur du bâtiment côté sud‑ouest, créèrent une nouvelle façade antérieure dans l'esprit Régence et ajoutèrent deux avant‑corps sur le jardin. Tersling supprima l'escalier monumental extérieur et aménagea un escalier d'honneur dans le nouveau corps, tandis que divers artistes restaurèrent les décors intérieurs ; les communs furent vraisemblablement détruits à cette époque. Après la mort du Dr Allis, ses héritiers constituèrent une société immobilière qui envisagea le lotissement ; le département des Alpes‑Maritimes expropria l'ensemble en 1961 pour créer un parc public. Une convention de 1969 permit l'installation du musée des Beaux‑Arts ; le nouveau musée fut inauguré en 1977 et la ville racheta le bâtiment et les jardins en 1994. Le palais et son parc ont été inscrits au titre des monuments historiques le 12 septembre 1969. Le parc d'environ un hectare, organisé sur un plan rectiligne, compte 137 variétés d'agrumes — notamment 24 orangers doux, six bigaradiers, des mandariniers, certains kumquats, six citronniers et quelques pamplemoussiers — ; la collection est agréée par le Conservatoire des collections végétales spécialisées et est bordée par de hauts palmiers Phoenix canariensis. Le musée des Beaux‑Arts conserve des œuvres de Raoul Dufy, des huiles de Max Jacob et une collection de portraits par Kostia Terechkovitch ; depuis 1994 des sculptures d'art contemporain sont exposées dans les jardins. Parmi les pièces anciennes figurent des œuvres d'Andrea di Bonaiuto, de l'école rhénane du XVe siècle, de Bernardino Luini, de Herri met de Bles et une Vénus noire de Suzanne Valadon.

Liens externes