Origine et histoire du Palais consulaire
L'ancien palais consulaire a accueilli la Cour des Aides de Montpellier en 1622. Les États du Languedoc s'y assemblèrent à plusieurs reprises et y votèrent, le 22 juillet 1632, la Révolte du Languedoc. Le consulat, attesté en 1241, occupa ce même emplacement jusqu'à la Révolution. La construction actuelle résulte de plusieurs campagnes de travaux. L'édifice comporte deux parties distinctes : la façade sur la place, élevée à la fin du XVIIe siècle, a été construite devant la façade de l'ancienne construction du XVIe siècle, dont toutes les parties subsistent. D'importants remaniements furent réalisés en 1552 ; la fenêtre à croisée ouverte sur la rue Canabasserie pourrait être un vestige de cette campagne. La reconstruction du XVIe siècle remplaça l'hôtel de ville médiéval par un bâtiment connu grâce à trois documents figurés anciens. À l'intérieur, l'escalier, orné de colonnes et de motifs sculptés, conduit à la salle de délibération et date des premières années du XVIIe siècle. D'autres travaux de ce siècle comprirent la chapelle Saint-Roch, édifiée en 1652 en ex-voto après la peste de 1645, et le beffroi communal en 1693. Le bâtiment abritait également une prison, un arsenal et, depuis 1625, une chambre destinée aux archives jusque-là conservées dans une pièce haute du clocher de l'église Saint-Jean. La coupure est visible en façade sur la petite rue latérale droite ; cette façade présente à droite des fenêtres à meneaux de la Renaissance et à gauche un appareillage différent avec une ordonnance du XVIIe siècle. L'avant-corps monumental, menacé de ruine, a été reconstruit sur les plans et devis de Jacques Cavalier, collaborateur de l'architecte avignonnais Jean-Baptiste Franque, et la dernière campagne a notamment porté sur l'avant-corps élevé en bordure de la place. Le bâtiment a ensuite abrité le Tribunal de Commerce, puis la Maison des Métiers d'Art.