Palais de justice d'Orléans dans le Loiret

Patrimoine classé Patrimoine urbain Palais de justice

Palais de justice d'Orléans

  • Rue d'Alsace-Lorraine
  • 45000 Orléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Palais de justice dOrléans
Crédit photo : Croquant - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété du département

Période

1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Façade, de style néo-classique, élevée au début du XIXe siècle, sur la rue de la Bretonnerie ; toitures correspondantes ; salle d'audience de la première chambre civile, située au rez-de-chaussée, en face de la Porte des Lions (cad. BR 169, 171) : inscription par arrêté du 17 décembre 1992

Origine et histoire du Palais de justice

Le palais de justice d'Orléans, situé entre les rues de la Bretonnerie et d'Alsace-Lorraine, occupe le centre-ville. Il a été élevé sur l'emplacement de deux couvents du XVIIe siècle, ceux des Oratoriens — dont subsistent des vestiges d'arcades à l'intérieur — et des Ursulines. Construit durant la première moitié du XIXe siècle selon les plans de l'architecte François-Narcisse Pagot, l'édifice vit sa première pierre posée en 1821 et son inauguration en 1824. L'ensemble, de style néoclassique, a été largement modifié pour répondre aux besoins changeants des services judiciaires, si bien que seule la façade sur la rue de la Bretonnerie conserve son aspect d'origine. Cette longue façade s'organise de part et d'autre d'un péristyle à colonnes doriques, surmonté d'un fronton triangulaire armorié et cantonné à chaque extrémité par une courte aile en retour d'équerre ; des baies rectangulaires, encadrées de chambranles et surmontées de petits frontons triangulaires posés sur consoles, y sont percées symétriquement. L'entablement continu masque la toiture d'ardoise et le péristyle, précédé d'un perron, donne accès à la salle des pas perdus : le perron est encadré de deux lions couchés sur piédestal, œuvres du sculpteur Romagnesi. La salle d'audience, dernier vestige des dispositions intérieures originelles, se trouve en vis‑à‑vis ; ses lambris ornés de coquilles et de volutes encadrent des portraits de magistrats et des tapisseries des manufactures des Gobelins et d'Aubusson, le tout surmonté d'un plafond à caissons repeint. Des bâtiments sont accolés à l'est et à l'ouest de la construction principale. Dès les premières années d'exploitation, l'étroitesse des locaux entraîna des opérations ponctuelles d'aménagement ; une première extension, réalisée sur l'aile ouest en 1968, permit d'accueillir le tribunal de grande instance, le tribunal d'instance et le conseil des prud'hommes. Face à l'évolution des juridictions, une seconde extension fut réalisée en 1986 et desservie depuis la rue des Huguenots ; la partie centrale la plus ancienne fit l'objet d'une restauration entre 1968 et 1978. Les deux lions en pierre, d'abord exposés à Châteauneuf‑sur‑Loire, furent installés sur le perron le 20 août 1824. La salle d'audience de la première chambre civile a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques le 17 décembre 1992 et l'ensemble du palais est partiellement inscrit. Le palais abrite aujourd'hui une cour d'appel, un tribunal de grande instance, un tribunal d'instance, un tribunal de commerce et un conseil des prud'hommes. La magistrate Eva Joly a exercé comme substitut du procureur de la République au tribunal d'Orléans de 1981 à 1983. Parmi les affaires notoires jugées à Orléans figurent le procès des faucheurs volontaires d'organismes génétiquement modifiés en 2005 et l'affaire Véronique Courjault traitée en 2007 et 2008 à la cour d'appel. Deux médailles du graveur Alexis-Joseph Depaulis ont été frappées à l'occasion de la construction (1822) et de l'inauguration (1827) du palais.

Liens externes