Origine et histoire du Palais de justice
Implantée en 1631, la congrégation des Ursulines fit édifier, à partir de 1657, un ensemble architectural adapté aux exigences spirituelles et pastorales de l'ordre. Les bâtiments, disposés de manière régulière, s'organisaient autour de cours et d'un jardin. Si l'église a souvent été attribuée à Jules Hardouin-Mansart, son auteur est Joseph Lingré, maître-architecte nivernais. La façade et le traitement de l'élévation intérieure sont de style classique, avec des pilastres ioniques et, à la croisée du transept, une coupole hémisphérique. Les constructions conventuelles ont souffert des dégradations liées aux réutilisations successives. Couvent jusqu'en 1792, l'édifice devint grand séminaire au XIXe siècle, puis palais de justice au début du XXe siècle. Les travaux menés entre 1821 et les années 1920 ont touché les couvertures, les charpentes, les niveaux de planchers, les dispositions intérieures, les croisées, les portes et les lucarnes, et ont entraîné la suppression des galeries du cloître. Cet ensemble illustre la floraison des fondations de la réforme catholique en France au XVIIe siècle et le succès des nouveaux ordres féminins.