Palais de Justice de Lyon dans le Rhône

Palais de Justice de Lyon

  • 69005 Lyon
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Crédit photo : Alorange - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété du département

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Palais de Justice (cad. AH 110, 37) : classement par arrêté du 13 février 1996

Origine et histoire

Le palais de justice historique de Lyon, situé quai Romain‑Rolland sur la rive droite de la Saône, dans le 5e arrondissement au cœur du Vieux Lyon, possède un décor intérieur classé monument historique. Surnommé « Les vingt‑quatre colonnes » en raison de ses nombreuses colonnes en façade, il abrite la cour d'assises du Rhône, les services de la cour d'appel de Lyon et le service administratif interrégional judiciaire Centre‑Est. Depuis le rattachement de Lyon à la France, le pouvoir royal y installe une sénéchaussée d'abord dans la « maison de Roanne », puis, à partir du XVe siècle, une maison de justice ; incendiée en 1622, celle‑ci fut remplacée par un premier palais de justice, le palais de Roanne, qui tomba en ruine à la fin du XVIIIe siècle. Une réforme de la carte judiciaire lance en 1828 un projet de reconstruction ; le terrain est acquis et l'architecte Louis‑Pierre Baltard, père de Victor Baltard et auteur d'ouvrages lyonnais tels que le grenier à sel, la prison et l'arsenal, remporte le concours. Les travaux commencent en 1835 ; le palais est inauguré en 1845 et les chantiers se prolongent jusqu'en 1847, année où Jean‑François Legendre‑Héral exécute le bas‑relief La Ville de Lyon accueille les Arts, l'Industrie et l'Agriculture. Conçu dans un style plus néo‑antique que néo‑classique, l'édifice répond aux canons du siècle en étant majestueux et imposant, ouvert au public et apte à recevoir de nombreuses audiences ainsi que des détenus. L'architecture intérieure est demeurée largement intacte et son décor est classé monument historique. Le palais est bâti en pierre de taille appareillée, avec des charpentes en bois ; les pierres proviennent des carrières de Villebois, Tournus, Crussol et Cruas. Côté rue Saint‑Jean, les sculptures représentant La Force et La Justice, ainsi que les deux médaillons qui les surmontent, ont été taillées dans la pierre de Seyssel par François Félix Roubaud entre 1857 et 1862. La vaste salle des pas perdus, hall d'entrée conduisant aux salles d'audience, couvre 625 m2 et atteint 17 m de hauteur. Elle accueille deux bas‑reliefs : celui de Jean‑François Legendre‑Héral, en pierre de Seyssel, représentant La ville de Lyon accueillant les Beaux‑Arts, le Commerce, l'Industrie et l'Agriculture, et celui de Guillaume Bonnet, intitulé La Justice punissant le Crime. En 1995 l'ouverture d'un nouveau palais de justice à la Part‑Dieu a permis le transfert du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance et du tribunal de commerce, tandis que la cour d'appel de Lyon et la cour d'assises du Rhône sont restées dans le palais historique. Une rénovation profonde menée à partir de 2008 a modernisé les locaux, amélioré l'accueil du public et l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite, renforcé la sécurité et les conditions de travail ; les travaux se sont achevés en mai 2012. Le chantier a coûté 44,85 millions d'euros financés par le ministère de la Justice et 4,8 millions d'euros par le conseil général du Rhône, et le palais a rouvert lors de l'audience de rentrée solennelle de la cour d'appel le 14 janvier 2013. Plusieurs procès célèbres s'y sont tenus : en août 1894 Sante Geronimo Caserio y fut condamné à mort pour l'assassinat du président Sadi Carnot ; en janvier 1945 Charles Maurras y fut condamné à la réclusion à perpétuité et à la dégradation nationale pour intelligence avec une puissance ennemie ; en juillet 1987 Klaus Barbie y fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes contre l'humanité commis en 1943 et 1944 — pour ce procès la salle des pas perdus fut aménagée par le cabinet Eyraud, Traynard et associés en une salle d'assises de 750 places — ; et en juin 1989 la branche lyonnaise du groupe Action directe (André Olivier, Max Frérot et Émile Ballandra) fut condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour trente‑quatre attaques à main armée et trois homicides volontaires. Une plaque commémorative dans la salle des pas perdus évoque le juge François Renaud, assassiné le 3 juillet 1975, qui fut juge d'instruction au palais à partir de la fin 1972. La scène finale du film Tout ça... Pour ça ! (1992) de Claude Lelouch y a été tournée.

Liens externes