Palais de la Femme à Paris à Paris 11ème dans Paris 11ème

Patrimoine classé Palais

Palais de la Femme à Paris

  • 94 Rue de Charonne
  • 75011 Paris 11e Arrondissement
Palais de la Femme à Paris
Palais de la Femme à Paris
Palais de la Femme à Paris
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Palais de la Femme à Paris
Crédit photo : Mbzt - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1641
Fondation du couvent
1641-1904
Construction du couvent dominicain
1792
Expulsion des religieuses
1904
Fermeture du couvent
1907
Acquisition du terrain
1910
Construction de l'hôtel
1914
Transformation en hôpital de guerre
1926
Inauguration du Palais
2006-2009
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures sur rues et cours, terrasses et verrières ; le hall et l'escalier monumental avec la portion de couloir attenante au rez-de-chaussée ; les pièces du rez-de-chaussée comportant un décor de vitraux photographiques ou de céramique : restaurant, salon de thé, bureau, bibliothèque et salon de télévision (cad. CH 76) : inscription par arrêté du 25 juin 2003

Personnages clés

Auguste Labussière Architecte ayant conçu l'hôtel populaire pour hommes célibataires.
Célestin Longerey Architecte
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle
Cyrano de Bergerac Auteur et soldat, réputé être enterré dans l'ancien couvent.
Amicie Lebaudy Philanthrope ayant financé la construction de l'hôtel populaire.
Blanche et Albin Peyron Membres de l'Armée du Salut ayant acquis le bâtiment pour en faire le Palais de la Femme.

Origine et histoire du Palais

Le Palais de la Femme est un immeuble situé au 94, rue de Charonne, à l'angle de la rue Faidherbe, dans le 11e arrondissement de Paris. Depuis 1926, il appartient à l'Armée du Salut et accueille principalement de jeunes femmes et des femmes seules, tout en recevant aujourd'hui aussi des hommes. Le bâtiment comprend 630 chambres réparties sur cinq niveaux autour de cours intérieures et conserve au rez-de-chaussée des espaces collectifs — restaurant, salon de thé, salle de lecture — qui ont gardé l'essentiel de leurs décors d'origine. Le site occupe l'ancien emplacement du couvent dominicain des Filles-de-la-Croix, présent entre 1641 et 1904 et réputé pour être le lieu de sépulture de Cyrano de Bergerac ; les religieuses y furent expulsées en 1792, revenues en 1825, puis le couvent fut fermé en 1904 et démoli. En 1907, le Groupe des Maisons Ouvrières acquiert le terrain pour y installer un hôtel populaire destiné aux hommes, la construction étant confiée à l'architecte Auguste Labussière; en 1910 Auguste Labussière et Célestin Longerey édifient pour la fondation, soutenue financièrement par la philanthrope Amicie Lebaudy, ce nouvel ensemble qui se présente comme le premier hôtel populaire pour hommes célibataires en France. L'établissement visait à offrir un logement sain, confortable et économique, ainsi que des services collectifs et professionnels — blanchisserie, coiffeur, tailleur, réparation de bicyclettes — pour favoriser des conditions sociales éloignant de comportements nuisibles. Les architectes appliquent les principes du courant hygiéniste en organisant les logements autour de grandes cours aérées et en augmentant la surface habitable des façades par un système de redans, afin d'assurer lumière et ventilation. Pendant la Première Guerre mondiale, l'hôtel est transformé en hôpital, puis le ministère des Pensions y installe ses bureaux entre 1919 et 1924. L'Armée du Salut, engagée par Blanche et Albin Peyron, acquiert ensuite le bâtiment après une campagne de souscription visant à réunir la somme nécessaire ; les donateurs pouvaient voir leur nom inscrit sur une plaque apposée à la porte d'une des 630 chambres et le Palais de la Femme est officiellement inauguré en 1926. Le bâtiment fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques, protégeant notamment le vestibule, l'escalier, le restaurant, le salon de thé, la bibliothèque, les décors intérieurs et l'élévation. Une importante restauration a été menée entre 2006 et 2009. La verrière intérieure d'époque se visite lors de journées portes ouvertes et le site a été le bénéficiaire d'une exposition collective caritative présentée en 2021 par la Mayfly Gallery.

Liens externes