Origine et histoire du Palais Duèze
Un texte d'obit attribue la reconstruction de la demeure familiale au frère du pape Jean XXII, mort en 1326, tandis que d'autres sources citent le nom de Pierre Duèze. Ces éléments permettent de dater le palais au premier quart du XIVe siècle, avec une hypothèse haute autour de 1300 ou, selon une autre lecture, entre 1316 et 1326. La famille Duèze, bourgeoise de Cahors et devenue seigneurs de Caraman, néglige ensuite la ville, et le palais tombe en ruine dès la fin du XIVe siècle. En 1405, les consuls font démolir une partie de l'édifice pour réemployer les pierres à la réparation du Pont Neuf, mais la haute tour carrée est conservée et intégrée aux défenses urbaines. Au XVIe siècle, une maison est reconstruite sur une partie du corps principal et d'autres habitations s'installent dans les ruines, désormais divisées en multiples propriétés. Classée monument historique le 12 juillet 1886, la tour fait toujours l'objet d'attentions et l'édifice a été restauré à la fin du XIXe siècle par l'architecte Paul Gout. La tour repose sur un plan rectangulaire régulier de 6 m sur 7 m, en pierre de taille et brique ; elle comporte cinq étages et une voûte d'ogives au rez-de-chaussée, et sa hauteur dépasse 30 mètres. Les principales sources et études consultées comprennent notamment l'article de Joseph Daymard dans le Bulletin de la Société des Études du Lot, l'inventaire du patrimoine de la région Midi-Pyrénées consacré au palais Duèze, ainsi que la base Mérimée et les portails relatifs aux monuments historiques, à l'architecture et au Lot.