Palais épiscopal d'Orléans dans le Loiret

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Palais épiscopal

Construit entre 1635 et 1641, le palais épiscopal d'Orléans, aussi appelé ancien évêché ou hôtel Dupanloup, se situe rue Félix Dupanloup à Orléans (Loiret). Le corps de logis principal fut élevé en premier, puis les ailes, mais le projet initial plus ambitieux n'a jamais été achevé : il manque une partie des deux ailes sur la cour et une aile entière sur le jardin. L'architecte n'est pas connu avec certitude ; les noms de Jacques Lemercier et de Pierre Le Muet ont été avancés. Les décors intérieurs datent du XVIIIe siècle et ont été réalisés sur l'ordre de monseigneur de Jarente. À l'est, un portail sur la rue reliait la cour aux communs de l'évêché, et le portail monumental fermant la cour d'honneur ne fut achevé qu'à la fin du XVIIe siècle. Malgré quelques modifications, les bâtiments conservent encore leur disposition primitive ; sur les faces est et sud de la cour de service, les façades à arcades abritaient des remises.

À la Révolution, le palais fut divisé en plusieurs logements, puis il abrita le musée de la ville de 1799 à 1804. À partir de 1805, il redevint pour un siècle la résidence officielle des évêques d'Orléans ; Napoléon et Adolphe Thiers y furent chacun hébergés au moins une nuit. En 1899 une statue équestre de Jeanne d'Arc en bronze, due à Armand Le Véel, fut érigée dans la cour d'honneur. La loi de séparation des Églises et de l'État mit fin à sa fonction de résidence et la municipalité manifesta son intention de l'acheter pour y installer la bibliothèque municipale, projet retardé par la Première Guerre mondiale durant laquelle le bâtiment servit d'hôpital militaire. Racheté par la ville en 1919, il accueillit la bibliothèque municipale ; la grande salle du premier étage devint salle de lecture en 1927. La chapelle, qui a une entrée distincte, fut transformée en synagogue en 1971 sous le nom de Centre communautaire Georges Lewy.

Après des projets d'agrandissement restés sans suite, la bibliothèque fut transférée en 1994 dans une nouvelle médiathèque place Gambetta. De 1996 à 2010, le rez-de-chaussée hébergea une bibliothèque de quartier dite « Bourgogne » tandis qu'une partie des étages restait inoccupée. La municipalité entreprit ensuite la rénovation du bâtiment pour y installer le Centre international universitaire pour la recherche de l'université d'Orléans, comprenant notamment une salle de soutenance des thèses. Après une phase de fouilles archéologiques, les travaux de restauration et d'aménagement s'achevèrent en décembre 2013 et le centre fut inauguré le 18 janvier 2014 ; il regroupe le Studium (Loire Valley Institute for Advanced Studies) et le service des affaires internationales de l'université. Le palais bénéficie de plusieurs protections aux titres des monuments historiques : le portail a été classé en 1912, un bâtiment annexe inscrit en 1928 et le bâtiment principal avec son jardin classés en 1942. L'écrivain Georges Bataille fut nommé conservateur de la bibliothèque municipale en 1951 ; il y habita et y écrivit tout ou partie de quelques-unes de ses œuvres, notamment Histoire de l'érotisme et Théorie de la religion.

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