Palais épiscopal de Castres dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine religieux Palais épiscopal

Palais épiscopal de Castres

  • Hôtel de ville
  • 81100 Castres
Palais épiscopal de Castres
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Palais épiscopal de Castres
Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades de l'Hôtel de Ville : inscription par arrêté du 18 juin 1927 ; Beffroi de l'Hôtel de Ville ou ancien clocher Saint-Benoît (cad. BP 40) : classement par arrêté du 15 septembre 1987

Origine et histoire du Palais épiscopal

L'ancien palais épiscopal de Castres, inscrit aux monuments historiques le 18 juin 1927 et classé en partie depuis septembre 1987, est l'ancienne résidence des évêques lorsque Castres était siège d'un évêché. Ses origines remontent à un monastère fondé sous Charlemagne par Benoît d'Aniane, appelé Belle-Celle, qui fut rattaché à l'abbaye Saint-Victor de Marseille en 1074 ; les bâtiments monastiques s'élevaient sur les rives de l'Agout à l'emplacement de l'hôtel de ville et de l'église actuels. Une tour d'angle des anciennes clôtures monastiques subsiste : la tour Saint-Benoît, beffroi de l'hôtel de ville, de plan carré en pierre de taille ; ses deux premiers étages, les plus anciens, sont percés d'une fenêtre romane et ornés de bandes lombardes, tandis que le dernier étage, postérieur, ouvre par deux baies en plein cintre sur chaque face et se termine par une balustrade et une flèche à quatre pans, élevé après les guerres de Religion (1605 puis 1655) lors de son annexion comme clocher de la cathédrale. La face nord conserve un portail roman fortement restauré. L'évêché fut érigé en 1317 par le pape Jean XXII et, après un premier logement installé dans les locaux de l'abbaye, une première résidence épiscopale fut construite peu après, commanditée par Déodat de Séverac et achevée par Amelius de Lautrec ; cet ensemble fut remanié jusqu'à son abandon vers 1670, dont quelques vestiges subsistent près du Grand Temple protestant. Le palais actuel, construit autour de 1666 à la demande de l'évêque Michel de Tubœuf d'après des plans de Jules Hardouin-Mansart, fut inauguré en 1673 et s'inscrit dans un vaste réaménagement du quartier. Lors de la Révolution, le percement et l'élargissement de la rue Henri IV ont fait disparaître une grande partie de l'édifice, ne laissant subsister qu'une cour étroite et la façade de la rue des Capitouls, seule ancienne façade conservée ; celle-ci se compose de deux segments formant un angle rentrant sans discontinuité et s'élevait sur au moins trois étages marqués par des bandeaux gothiques, la partie gauche ayant été arasée à mi-hauteur du deuxième étage tandis que la partie droite fut surélevée. Le rez-de-chaussée s'ouvre par un portail en arc brisé composé de treize claveaux ; l'encadrement intérieur est mouluré d'un boudin qui se prolonge le long des piédroits par deux colonnettes semblables, surmontées de chapiteaux à feuillages, et le bandeau gothique séparant le rez-de-chaussée du premier étage devait porter des figures sculptées. Côté jardin, la façade longue et homogène présente vingt-six fenêtres et une grande porte donnant sur un péristyle qui mène à l'escalier d'honneur et distribue le premier étage, le rez-de-chaussée et la cour intérieure ; l'angle nord de cette cour est occupé par la tour Saint-Benoît et l'accès au Musée Goya s'y trouve également. Une seconde petite cour intérieure, entièrement entourée de bâtiments, conserve un balcon, un bassin, un buste et le blason de Monseigneur Tuboeuf, fondateur du palais au XVIIe siècle ; un portique avec cadran solaire relie par ailleurs le palais à la cathédrale Saint-Benoît. Le palais, qui accueillait autrefois administration épiscopale, écuries, cuisines au rez-de-chaussée et appartements, salle de réception et états diocésains au premier étage, a perdu sa fonction épiscopale en 1801 lorsque l'évêché de Castres fut supprimé et intégré à l'archidiocèse d'Albi, Castres et Lavaur ; le bâtiment fut alors remis aux autorités laïques, abrita l'hôtel de ville et un musée d'histoire naturelle à partir de 1840, et, après le transfert de certains services municipaux à l'Arsenal au début des années 2010, a permis l'extension du Musée Goya en 2023 pour une surface de 1 500 m².

Liens externes