Origine et histoire du Palais épiscopal
Le palais épiscopal de Montpellier, situé en centre‑ville, est un édifice néo‑classique élevé par l'architecte Henri Nodet après la loi de 1905 ; sa construction s'est déroulée de 1912 à 1919. En 1536, le siège de l'évêché s'installe dans le monastère bénédictin Saint‑Germain‑Saint‑Benoît, dont l'église abbatiale devient la cathédrale Saint‑Pierre de Montpellier. La Révolution française entraîne l'expropriation de l'Église et, à partir de 1795, le bâtiment accueille la Faculté de médecine. Lors de l'instauration du Concordat de 1801, de nouveaux bâtiments dits « concordataires » sont affectés à l'évêché ; cet ensemble sera détruit en 1936 pour permettre la construction de la Faculté des Lettres, puis réaffecté à la Faculté de Droit. Après la loi de séparation de 1905 et l'éviction des bâtiments concordataires, l'évêque Anatole de Cabrières décide la construction d'un nouveau palais épiscopal, confiée à Henri Nodet, architecte en chef des monuments historiques. Une partie de l'édifice est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 20 août 2008. En 2013, avec l'installation d'une nouvelle maison diocésaine, une partie du palais est envisagée pour l'accueil d'un musée d'art et d'histoire. Construit dans un esprit historiciste hérité du XIXe siècle, le bâtiment s'intègre à la topographie historique du quartier épiscopal. De style néo‑classique, il se veut fidèle, selon ses auteurs, aux références du XVIIIe siècle. Des notices et ressources documentaires sont disponibles dans les inventaires régionaux et sur Wikimedia Commons, et le palais figure parmi les monuments historiques de Montpellier.