Palais épiscopal de Saint-Lizier dans l'Ariège

Patrimoine classé Palais Palais épiscopal

Palais épiscopal de Saint-Lizier

  • 18 La ville
  • 09190 Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Palais épiscopal de Saint-Lizier
Crédit photo : PierreG 09 - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

Gallo-romain, 2e moitié XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, y compris les vestiges du rempart sur lequel il s'appuie ; façades et toitures du bâtiment du XVIIIe siècle situé au Nord ; dans le palais épiscopal : cage d'escalier avec sa rampe en fer forgé, deux pièces à lambris du rez-de-chaussée, grand salon avec sa cheminée monumentale et son décor au premier étage (cad. B 139) : inscription par arrêté du 13 janvier 1993

Origine et histoire du Palais épiscopal

Le palais épiscopal, ou palais des Évêques, domine la cité de Saint‑Lizier en Ariège et s'appuie sur le rempart romain ; il abrite les collections du musée départemental de l'Ariège et ses terrasses offrent un point de vue exceptionnel sur la chaîne des Pyrénées. Construit vers 1675 par Bernard de Marmiesse, l'édifice fut agrandi au XVIIIe siècle par d'autres bâtiments dont la plupart ont été démolis dans les années 1970 ; seul subsiste, dans l'ensemble du XVIIe siècle, un bâtiment situé au nord de la parcelle. Le palais renferme également une chapelle du XIVe siècle.

Entre le IVe et le XIXe siècle, soixante‑dix‑sept évêques se sont succédé à Saint‑Lizier ; le premier évêque du Couserans, Valerius (saint Valier), et l'évêque Glycerius (saint Lizier) sont des figures marquantes de cette histoire religieuse. La construction de la cathédrale Notre‑Dame‑de‑la‑Sède et de l'église paroissiale Saint‑Lizier débute à la fin du XIe siècle, tandis que le palais connaît une première phase de construction au XIIIe siècle, alors plus modeste et aujourd'hui désignée sous le nom de palais Vieux. En 1660, l'évêque Bernard Coignet de Marmiesse commande un agrandissement qui donne au palais sa taille actuelle.

La suppression de l'évêché de Couserans par le concordat de 1801 entraîne la perte de sa fonction religieuse ; le dernier évêque y avait cessé de résider en 1792, Dominique de Lastic de Fournels s'étant réfugié à Münster. Par la suite, le bâtiment accueille successivement la mairie, une prison, un dépôt de mendicité (1811), puis un asile d'aliénés et un hôpital psychiatrique départemental ; il cesse toute activité hospitalière en 1969 en raison de son état vétuste. En 1992, le conseil général de l'Ariège installe dans l'ancien palais les collections d'arts et traditions populaires du musée départemental, et des peintures Renaissance sont mises au jour dans la cathédrale sous des badigeons récents. Par arrêté du 13 janvier 1993, le bâtiment est partiellement inscrit à l'inventaire des monuments historiques, et il figure parmi les sites des chemins de Compostelle inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998. En 2004, le conseil général lance un projet de restructuration prévoyant la création d'une résidence de tourisme dans les anciens bâtiments de l'hôpital psychiatrique, l'aménagement d'un restaurant dans les caves et la constitution d'un pôle culturel autour d'un nouveau musée départemental et de la cathédrale restaurée.

Le musée départemental présente quatre grands thèmes répartis sur quatre niveaux : la présence romaine en Couserans, illustrée par amphores, lampes à huile, éléments sculptés et monnaies, enrichie par le trésor monétaire gallo‑romain de Saint‑Girons découvert en 1994 ; la transition de la cité gallo‑romaine à l'évêché du Couserans à la fin de l'Antiquité, avec sarcophages de marbre, objets chrétiens, sculptures et une collection de plaques‑boucles mérovingiennes issues de la nécropole de Tabariane à Teilhet ; l'histoire et l'architecture du palais des Évêques du XIe au XVIIIe siècle ; et la vie dans une vallée pyrénéenne au début du XXe siècle, illustrée par la collection ethnographique de Jacques Bégouën sur la vallée de Bethmale. La visite relie ainsi mobilier archéologique, témoignages architecturaux et patrimoines ethnographiques.

La restauration de la cathédrale révèle, sous des décors du XIXe siècle, d'importantes peintures murales qui couvrent la voûte et une grande partie des murs. Les sondages montrent que les peintures les plus anciennes remontent au XIIe siècle, tandis que l'ensemble le plus important a été réalisé sous l'épiscopat de Jean d'Aule. Sur les voûtes figurent douze Sibylles associées aux Pères des douze tribus d'Israël ; le mur sud porte un imposant arbre de Jessé et le mur nord présente des épisodes de la vie de saint Jacques le Majeur, dont le transport de son corps par barque jusqu'en Galice. La cathédrale Notre‑Dame‑de‑la‑Sède est classée Monument historique depuis 1994.

Dans les jardins du palais se trouve l'aire de l'ancien cloître, construit au XIIe siècle et encore mentionné au XIXe siècle, dont la date de destruction n'est pas connue. Un enfeu gothique et l'ancienne salle capitulaire subsistent ; au‑dessus de cette dernière a été aménagée une salle d'exposition temporaire dans un espace qui servait autrefois de cellules d'isolement temporaire pour les malades. Un belvédère de la même époque, conçu pour apporter de la sérénité aux malades grâce à une vue dégagée sur les Pyrénées, complète l'ensemble extérieur.

Liens externes