Palais Hongran à Nice dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine urbain Immeuble

Palais Hongran à Nice

  • 2 Rue Saint-François-de-Paule
  • 06300 Nice
Palais Hongran à Nice
Palais Hongran à Nice
Palais Hongran à Nice
Palais Hongran à Nice
Palais Hongran à Nice
Palais Hongran à Nice
Palais Hongran à Nice
Crédit photo : Miniwark - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIIe siècle, XXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toiture ; hall d'entrée ; grand escalier et sa cage, en totalité, avec son décor peint et tous ses équipements ; appartement du quatrième étage ouest, en totalité, avec tous ses éléments et ses décors (cad. KS 218) : inscription par arrêté du 2 décembre 2010

Origine et histoire du Palais Hongran

Le palais Hongran, situé au 2 rue Saint‑François‑de‑Paule à Nice, est un imposant immeuble de logements construit entre 1769 et 1772. Édifié par la famille des comtes de Hongran, originaire de Saint‑Sauveur‑sur‑Tinée, il occupe une parcelle du quartier dit Vila nova, développé après 1717 vers l’embouchure du Paillon. Joseph Antoine Hongran, notaire et commerçant, acheta le terrain en 1760, mais les travaux furent retardés par un problème d’alignement avec les Terrasses et le palais Héraud ; sa mort en 1765 laissa l’entreprise à son fils Joseph‑François, qui acheva la construction en 1772. Joseph‑François Hongran acquit la même année le titre de comte de Fiano, puis perdit sa fortune et vit le palais racheté par son ancien associé, le commerçant Chabaud ; il fut interné au château de Villefranche en 1782 et mourut sans héritier du titre. L’édifice, confisqué pendant la Révolution, accueillit Napoléon Bonaparte au dernier étage du 26 mars au 2 avril 1796, lors de son commandement de l’armée d’Italie. À partir de 1838, une petite bibliothèque et un musée municipal y furent installés ; Guillaume Apollinaire y étudia en 1897 avant de quitter Nice avec sa famille en 1899. L’ensemble a été inscrit au titre des monuments historiques le 2 décembre 2010.

Le bâtiment se distingue par sa porte donnant sur une cage à jour centrale desservant quatre noyaux à colonnes superposées et par l’ampleur de son escalier du XVIIIe siècle, rare par son caractère majestueux en ville. Le logis du quatrième étage côté ouest conserve une grande authenticité : huisseries et menuiseries anciennes, sols en tommettes, quatre plafonds peints et dix‑sept dessus de porte à sujets paysagers. Le décor peint de style Art nouveau, attribué à Maurice Pillard‑Verneuil, ajoute une valeur artistique singulière à cet immeuble de rapport.

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