Palais Rohan de Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Palais des Archevêques Palais

Palais Rohan de Bordeaux

  • Place Pey-Berland
  • 33000 Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Palais Rohan de Bordeaux
Crédit photo : Dominique Cazeaux - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Palais avec sa cour d'honneur, à l'exception des parties classées (cad. KE 78) : inscription par arrêté du 24 mars 1997 - Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments, y compris la colonnade sur rue ; pièces du rez-de-chaussée en enfilade : vestibule, antichambre, salle à manger, trois salons, salle du conseil municipal (cad. KE 78) : classement par arrêté du 14 novembre 1997

Origine et histoire du Palais Rohan

Le palais de Rohan, construit pour l'archevêque Ferdinand-Maximilien-Mériadec de Rohan-Guéméné, a été entrepris à partir de 1771 et achevé dans les années 1780, son achèvement étant mentionné en 1784. L'étude et la direction des travaux furent d'abord confiées à Joseph Étienne, puis reprises par l'architecte municipal Richard-François Bonfin, avec l'entrepreneur René Poirier. L'ensemble, élevé dans un néoclassicisme monumental sobre, reprend la configuration d'un hôtel particulier entre cour et jardin. La cour d'honneur est fermée par un portique d'ordre ionique à arcades et un portail monumental, tandis que le corps de logis principal, flanqué d'ailes basses, présente une façade austère animée par un avant-corps central. Le tympan du fronton côté rue, qui portait un bas-relief de Barthélemy Cabirol représentant La sagesse évangélique, fut remplacé par une horloge en 1871 après la destruction de l'œuvre à la Révolution ; la façade sur jardin a conservé la sculpture de Cabirol figurant La Libéralité. Deux niches latérales du portail abritent aujourd'hui Le Génie du commerce et de l'industrie et Le Génie des sciences et des arts, œuvres d'Edmond-Sébastien Prévot datées de 1869. À l'arrière, le jardin, d'abord tracé à la française puis aménagé à l'anglaise sous l'archevêque Champion de Cicé, fut transformé pendant la Révolution en jardin botanique et reprend son aspect actuel après l'implantation en 1880 de deux ailes pour le musée des Beaux-Arts, conçues par Charles Burguet. La grille monumentale de 1879, signée Marius Faget, s'inscrit dans l'esprit du XVIIIe siècle ; le jardin contient également une fontaine Wallace et des sculptures remarquables, dont L'Apôtre de Raoul Larche, la Nymphe de Diane de Jules Rispal et l'œuvre Strange Fruit de Sandrine Plante-Rougeol inaugurée en 2019. Le décor intérieur associe lambris en tilleul et motifs végétaux sculptés par Barthélemy Cabirol ; la salle à manger dite de l'archevêque présente un décor en trompe-l'œil de goût pompéien attribué à Giovanni Antonio Berinzago et restauré par Pierre Lacour, observation qui aurait inspiré le jeune Eugène Delacroix. L'escalier d'honneur, dessiné par Bonfin, est considéré comme un chef-d'œuvre de la stéréotomie française. Commandé comme hôtel de l'archevêché, le palais fut occupé jusqu'à la Révolution par le siège épiscopal ; dès 1791 il accueille le Tribunal révolutionnaire et le conseil général du département. Au début du XIXe siècle la préfecture s'y installe, puis le bâtiment est successivement qualifié de palais impérial sous Napoléon, de palais royal sous la Restauration, avant de devenir hôtel de ville en 1835, fonction qu'il conserve depuis lors. Des événements graves ont affecté le monument : l'incendie de 1862 a gravement endommagé l'hôtel de ville et détruit les archives municipales tout en permettant de sauver la plupart des peintures, et un second incendie en 1870 a surtout modifié la distribution et les décors intérieurs. En 1889 la salle du conseil municipal est réaménagée et reçoit les boiseries caractéristiques de l'architecture officielle de la IIIe République. Dans la nuit du 5 au 6 octobre 1996 une explosion sous les fenêtres du cabinet du maire a endommagé le rez-de-chaussée sans faire de victimes ; l'attentat a été revendiqué par le FLNC. Le 23 mars 2023 la porte cochère de la cour d'honneur a été incendiée lors d'une journée de mobilisation, le feu a été maîtrisé en une quinzaine de minutes et le préjudice estimé à près de trois millions d'euros ; l'enquête a ensuite écarté des liens avérés avec l'extrême droite et, en mars 2024, six personnes ont été condamnées pour cet incendie. La porte cochère, irrémédiablement détruite, doit être remplacée : une consultation lancée fin 2023 a retenu majoritairement la réplique de l'ancienne porte, dont l'installation est prévue à l'automne 2024 après restauration des pierres d'encadrement, pour un coût estimé à 500 000 euros. Le palais bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques, avec une inscription pour le palais et sa cour d'honneur et un classement des façades, des toitures et de diverses pièces du rez-de-chaussée, et il est desservi par les lignes A et B du tramway de Bordeaux, station Hôtel de Ville.

Liens externes