Période
XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Pavillons d'entrée (façades et toitures). Maison d'habitation du directeur (façades et toitures, à l'exception de l'escalier postérieur) ; mur de clôture de la cour et escalier latéral ; à l'intérieur au rez-de-chaussée : boiseries du salon et de la chambre avec alcôve, escalier principal ; au premier étage : grand salon central avec ses boiseries et ses peintures panoramiques. Bâtiment d'habitation et pigeonnier au Sud de la propriété (façades et toitures). Ancienne papeterie et ancien moulin de part et d'autre de la Mossig (façades et toitures). Bâtiment d'exploitation avec sa cheminée de briques et bâtiment administratif au Nord de la propriété (façades et toitures). Une briqueterie-tuilerie au Nord-Est de la propriété (façades et toitures). Four en zig-zag dans la briqueterie-tuilerie ruinée, au Nord-Est de la propriété. Four à chaux au Nord-Ouest de la propriété (façades et toitures). Jardin dans l'îlot central, avec les éléments suivants : fontaine, bancs, arceaux de roseraie, statue de nymphe. Au Nord de la maison du directeur : deux vases en pierre et un banc semi-circulaire. Au Sud de la maison du directeur : un socle de cadran solaire daté 1716, une vasque godronnée et une fontaine. Jardin Sud avec sa clôture en briques, bancs de pierre et fontaine (cad. 15 23) : inscription par arrêté du 20 décembre 1988
Origine et histoire de la Papeterie
Le site de l’ancienne papeterie Pasquay, à Wasselonne (Bas-Rhin), a été aménagé par Benjamin Bury au début du XVIIIe siècle et a rapidement accueilli une papeterie exploitant la force motrice de la Mossig. Par mariage, la propriété passa au cours du XVIIIe siècle à la famille Pasquay, qui diversifia les activités industrielles sur le domaine : moulins à farine et à huile, moulin à tabac, fabrication de papiers et de papiers peints, production d’indiennes, filature et autres ateliers. Vers 1740 Charles Pasquay hérita du moulin créé par les Bury et y ajouta un moulin à tabac ; vers 1770 son fils fit bâtir la maison de maître et développa une fabrique de papier peint, une fabrique d’indiennes et un moulin à garance. Au début du XIXe siècle apparut une blanchisserie de toiles, puis, à partir des années 1820–1830, l’activité évolua vers la production de briques et tuiles, une filature de laine, une fabrique de chaux et, en 1861, une usine de tissus calorifuges destinée à isoler les tuyaux de vapeur. Une société fut constituée en 1856 pour exploiter la filature nouvellement reconstruite, mais un incendie en 1881 mit fin à l’activité textile sur une partie du site. La production de calorifuges connut son apogée au début du XXe siècle jusqu’aux environs de 1920 ; ensuite ne subsistèrent que la tuilerie-briqueterie et l’usine à chaux, jusqu’à la fermeture générale de l’usine en 1954.
Les bâtiments industriels aujourd’hui conservés, pour la plupart datés du XIXe siècle, comprennent une cheminée en brique accompagnée de bâtiments d’administration, deux ensembles de briqueterie-tuilerie et un four à chaux ; certains ateliers sont cependant en ruine. La filature présentait une chute de 2,88 mètres et fut équipée plus tard d’une turbine de 14 chevaux ; après l’incendie de 1881 son aile sud fut intégrée à une maçonnerie carrée comprenant notamment deux fours à chaux en forme de bouteille. Le site comporte également des bâtiments résidentiels : la maison du directeur, située 66 route de Cosswiller, est une demeure néo-classique édifiée vers 1770–1780 avec pavillons d’entrée ; ses intérieurs furent ornés de peintures attribuées à l’école de Joseph Vernet. Des logements pour ouvriers, des maisons d’habitation et des dépendances agricoles complètent l’ensemble.
Le domaine s’organisait autour de plusieurs ensembles répartis le long de la rivière : l’ensemble aval, à l’est, regroupait la briqueterie et la tuilerie ; l’ensemble amont, à l’ouest, rassemblait la teinturerie, l’usine à chaux et la filature ; entre les deux se trouvaient les bureaux, le moulin à garance et la prairie de blanchiment, ainsi que la papeterie et le moulin à tabac derrière la maison du directeur. Une gare dite Papiermühl ou « La Papeterie » fut implantée en 1877 lors de la construction de la voie Saverne–Molsheim. Une partie du site a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques en 1988 et certaines constructions, dont la villa et une portion de la filature, ont été restaurées. Les adresses liées au domaine figurent rue de Cosswiller (notamment les numéros 66 à 74).
