Parc et villa de la Louvière à Montluçon dans l'Allier

Patrimoine classé Patrimoine des loisirs Parc Château

Parc et villa de la Louvière à Montluçon

  • Parc de la Louvière
  • 03100 Montluçon
Parc et villa de la Louvière à Montluçon
Parc et villa de la Louvière à Montluçon
Crédit photo : User:Otourly - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Villa et parc, y compris le portail d'entrée et le mur de clôture, le bâtiment du musée, les statues, hauts-reliefs, fontaines, colonnes, bassins, exèdre, pergolas, et pièces suivantes avec leur décor : grand salon, petit salon, pièce aux assiettes, vestibule, cuisine, escalier d'honneur, escalier de service, galerie, chambre gothique de Monsieur avec son cabinet de toilette, chambre de Madame avec sa salle-de-bains, chambre de Mademoiselle avec son cabinet de toilette, chambre jaune avec son cabinet de toilette, salon aux colonnes (cad. AK 199) : inscription par arrêté du 7 février 1994

Origine et histoire du Parc et la villa de la Louvière

La Villa de la Louvière, souvent désignée comme château de la Louvière, se situe à l'est du centre-ville de Montluçon, près du cimetière de l'Est, dans l'Allier (Auvergne-Rhône-Alpes). Elle a été édifiée pour l'industriel François-Joseph Troubat (1874-1968) ; selon les sources, la construction a commencé à la fin des années 1920 et s'est étendue jusqu'au milieu du XXe siècle, l'architecte étant parfois nommé Sappin des Reynaud et parfois René Sappin des Raynaud (1878-1951). La villa a été conçue comme un pastiche d'une folie du XVIIIe siècle, ses façades s'inspirant librement du Petit Trianon de Versailles. Le bâtiment devait abriter les collections mobilières et les œuvres d'art rassemblées par Troubat et conserve un décor et un mobilier reflétant son goût pour les XVIIe et XVIIIe siècles. La salle de bains de Madame présente un décor de mosaïque de style Art déco. L'édifice central, qui compte sept travées, est précédé d'un avant-corps en forme d'arc de triomphe accessible par un escalier aux marches incurvées. Il est couvert par une terrasse dont la longue balustrade de pierre surmonte la façade, à l'exception du fronton triangulaire de la travée centrale. La villa a été agrandie au milieu du XXe siècle : deux ailes en rotonde, conçues pour servir de salles d'exposition, ont été ajoutées, et un nouveau bâtiment d'exposition a été élevé en 1960. Le parc, créé en 1926 et dessiné par Troubat lui-même, combine des éléments de jardin à la française et de jardin à l'anglaise. Il comporte des sculptures, une volière et des hauts-reliefs signés Fanny Rozet, Caparello et Schnedd, récupérés lors de la démolition d'un hôtel parisien de l'avenue des Champs-Élysées. L'ensemble a été légué à la ville de Montluçon en 1976 et est ouvert à la visite. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 7 février 1994. La villa abrite aujourd'hui un musée présentant peintures, tapisseries et objets d'art des XVIIe au XIXe siècles, issus des collections de François-Joseph Troubat. Parmi les tableaux exposés figurent un Défilé arabe d'Eugène Fromentin, Panthée devant Cyrus de Laurent de La Hyre (1606-1656), ainsi que des œuvres de Joseph-Marie Vien, Jean-Jacques Lagrenée et de Fantin-Latour. Des expositions temporaires sont organisées dans la galerie et l'orangerie ; la première rétrospective du peintre péruvien Herman Braun-Vega y a été présentée en 1987.

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