Parc Monceau à Paris à Paris 8ème dans Paris 8ème

Patrimoine classé Parc

Parc Monceau à Paris

  • Place de Rio-de-Janeiro
  • 75008 Paris 8e Arrondissement
Parc Monceau - Paris 8ème : La Rotonde
Parc Monceau à Paris
Parc Monceau à Paris
Crédit photo : Gregory Deryckère - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1769
Création du pavillon
1769-1773
Construction de la Folie de Chartres
1773
Ajout des fabriques
1773-1779
Transformation en jardin anglo-chinois
1781
Aménagement à l'anglaise
1787
Construction de la rotonde
1793
Bien national
1797
Premier saut en parachute
1802-1806
Démolition de la folie
1860
Réaménagement du parc
1871
Ajout d'une arcade
1896
Visite du tsar Nicolas II
1910
Transformation du terminus
1982
Installation d'une lanterne japonaise
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Rotonde du parc Monceau : classement par arrêté du 24 avril 1907. Portes monumentales en ferronnerie (cad. 08 : 04 CN 2) : classement par arrêté du 10 avril 1974. Fabriques (cad. 08 : 04 CN 2) : classement par arrêté du 10 juillet 1995

Personnages clés

Le duc de Chartres Mécène ayant financé la construction de la Folie de Chartres
Colignon Architecte ayant aménagé le pavillon octogonal et le jardin à la française.
Carmontelle Créateur des fabriques pour le « pays d'illusions ».
Thomas Blaikie Paysagiste ayant modulé le site dans le sens d'un jardin à l'anglaise.
Ledoux Architecte ayant érigé la rotonde de la barrière de Chartres.
André-Jacques Garnerin Inventeur ayant réalisé le premier saut en parachute depuis une montgolfière.
Adolphe Alphand Paysagiste responsable du réaménagement du parc sous le Second Empire.
Gabriel Davioud Architecte chargé des entrées monumentales et des grilles du parc.
Combaz Entrepreneur ayant créé les premières stalactites en ciment artificiel.
Nicolas II Tsar de Russie ayant traversé le parc lors d'une visite en France.

Origine et histoire du Parc

Le parc Monceau doit son origine à la folie du duc de Chartres : en 1769 Colignon y aménage un pavillon octogonal entouré d'un jardin à la française, puis en 1773 Carmontelle y installe diverses fabriques pour créer un « pays d'illusions ». Entre 1773 et 1779 le domaine est transformé en jardin anglo-chinois plus vaste, jalonné de fabriques — ferme suisse, moulins hollandais, pagode, pyramide, ruines féodales, temple romain — ainsi que d'une rivière et d'un grand bassin destiné à des spectacles nautiques. À partir de 1781 Thomas Blaikie prend en charge l'aménagement des terrains acquis au nord et à l'est et module le site dans le sens d'un jardin à l'anglaise. En 1787 une partie du terrain est prélevée pour permettre à Ledoux d'ériger la rotonde de la barrière de Chartres, pavillon d'octroi à péristyle. Confisqué à la Révolution, le jardin devient bien national en 1793 ; c'est en ce lieu qu'André-Jacques Garnerin réalise le premier saut en parachute depuis une montgolfière en 1797. Restitué ensuite à la famille d'Orléans, le parc voit la folie démolie entre 1802 et 1806 et remplacée par un nouveau pavillon, tandis que des travaux resserrent son plan. Sous le Second Empire, le percement du boulevard Malesherbes et l'expropriation de 1860 réduisent l'emprise du domaine ; la Ville de Paris conserve une partie du parc et confie à Adolphe Alphand son réaménagement, avec Gabriel Davioud chargé des entrées monumentales et de leurs grilles. Le nouvel aménagement conserve des éléments des fabriques anciennes et y associe des aménagements paysagers — rivière, pont, cascade, grotte — dont les premières stalactites en ciment artificiel sont dues à l'entrepreneur Combaz. Le reste du terrain est revendu aux frères Pereire, qui lotissent et font édifier de grands hôtels particuliers ouvrant sur le parc. Pendant la Semaine sanglante de la Commune de Paris, des pelotons d'exécution sont installés dans l'enceinte du parc. Une arcade de style Renaissance, vestige de l'hôtel de ville incendié en 1871, est ensuite installée dans le parc. À la fin du XIXe siècle des statues honorant écrivains et musiciens sont placées sur les pelouses, rappelant l'importance du lieu pour les artistes et les habitants du quartier. En 1896 le tsar Nicolas II traverse le parc lors d'une visite en France ; plus tard, l'ancien terminus en boucle de la ligne 3, abandonné en 1910, est transformé en centre de formation de la RATP situé sous le parc. Enfin, en 1982 une lanterne japonaise est installée non loin de la pyramide pour symboliser l'amitié entre Paris et Tokyo.

Liens externes