Pavillon des Bains du Roi à Nérac dans le Lot-et-Garonne

Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Pavillon des Bains du Roi

Le Pavillon des Bains du Roi se situe à Nérac, en Lot-et-Garonne, au bord de la Baïse, accessible par le chemin du Jardin du Roy. Édifice octogonal construit au milieu du XVIe siècle sur le mur qui délimitait le Jardin du Roy, il se trouve en face de l'ancien parc royal. Il est couronné d'une corniche en pierre et surmonté d'un comble à segments curvilignes évoquant la Renaissance italienne. La façade sud a été prolongée jusqu'à la banquette longeant le chemin de halage de la Baïse. La couverture est en petites tuiles plates à crochet datant du XVIe siècle. L'édifice se compose d'un rez-de-chaussée sous charpente apparente et comporte des cheminées. C'est le seul bâtiment utilitaire des Jardins du Roy encore conservé; il a pris l'appellation de « pavillon des bains » au XIXe siècle. Les Jardins du Roy furent créés à partir de 1529 par Henri Ier d'Albret et réunissaient un jardin d'agrément et un verger organisés à l'italienne, inspirés par le Songe de Poliphile. On y accédait par un pavillon-porche aux armes royales; un pavillon appelé « Palais des Mariannes », érigé par Jean III d'Albret ou Henri de Navarre, existait encore au XIXe siècle. Henri de Navarre y aurait eu des rencontres avec Marianne Alespée, évoquées par Marguerite d'Angoulême dans L'Heptaméron; sous Jeanne d'Albret les jardins comportaient des parterres au tracé géométrique. Pendant son séjour à Nérac, Henri IV fit planter une allée d'ormeaux jusqu'à la fontaine de Las Poupettes, aménagea bordures de lauriers et de cyprès, arbres fruitiers, architectures de verdure et « cabinets de verdure », et fit aménager la maison du jardinier, un pavillon octogonal et une « tortuguère ». Après 1621, les jardins revinrent au domaine de la Couronne; après la Fronde des travaux d'entretien les transformèrent partiellement en vergers, vignes et potager. Vendus par lots en 1795, ils font depuis 2006 l'objet d'acquisitions communales visant à rétablir leur continuité avec le château, et un petit jardin d'évocation Renaissance a été aménagé en 2008 par l'architecte-paysagiste Hélène Sirieys près du pavillon. Le pavillon a été classé au titre des monuments historiques le 25 avril 1931.

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