Origine et histoire
Les deux pavillons d'octroi situés avenue de Paris à Versailles ont leurs façades et toitures protégées au titre des monuments historiques par arrêté du 11 août 1959. Construits en 1824 sur l'ordre du marquis de Londe, maire du IIIe arrondissement de Seine-et-Oise, ils étaient accompagnés de grilles en fer qui barraient toute la largeur de l'avenue et servaient au service de l'octroi, taxe municipale prélevée sur les denrées entrant dans la ville. Le pavillon de gauche, en venant de Paris, abritait le bureau de perception ; celui de droite était destiné au logement des préposés. En février 1943 la municipalité décida de supprimer l'octroi, qu'elle jugeait contraire au développement d'une économie moderne, et de le remplacer par des prélèvements locaux sur les ventes au détail et les prestations de service ; les bâtiments furent alors désaffectés et les grilles supprimées. La municipalité envisagea ensuite leur démolition, considérant qu'ils obstruaient la visibilité et aggravaient la dangerosité du carrefour formé par l'avenue de Paris, l'avenue de Porchefontaine et la rue Vauban, mais les services des Monuments historiques s'y opposèrent. Le carrefour fut réaménagé en 1993 pour améliorer la sécurité et les pavillons furent mis à la disposition de deux associations : l'Association culture et Bibliothèque pour tous et l'Association nationale des femmes de militaires.
De style néo-classique, les deux pavillons sont identiques : ils comportent deux niveaux, sont bâtis en pierre de bonne qualité, et l'étage est encadré par des pilastres latéraux se terminant par un fronton. Des bâtiments de même type, remplissant la même fonction, existaient autrefois aux différents points d'entrée de la ville — au pont Saint-Martin, à la rue Porte de Buc, à la rue de l'Orangerie, à l'avenue de Picardie et sur le boulevard du Roi — mais seuls ceux du boulevard du Roi et de l'avenue de Paris ont été conservés.
