Origine et histoire de l'Institut international bouddhique
L'ancien pavillon du Togo et du Cameroun, à charpente en bois, a été construit en 1930 par Louis-Hippolyte Boileau et Charles Carrière pour accueillir les représentations du Togo et du Cameroun lors de l'Exposition coloniale internationale de 1931. Affecté au Musée du Bois en 1933, il abrita jusqu'en 1971 les collections des industries du bois de la ville de Paris. Restauré et transformé en pagode destinée à l'exercice du culte bouddhique en 1975, il fut investi par l'Institut international bouddhique, association fondée en 1969 par Jean Sainteny. Ancien résistant et Commissaire de la République pour le Protectorat français du Tonkin en 1945, Jean Sainteny souhaitait créer en France un centre cultuel bouddhique interconfessionnel, ouvert aux visiteurs comme aux pratiquants et tourné vers la promotion de la culture extrême-orientale. Malgré des difficultés financières, l'association permit la création de la Pagode de Vincennes, inaugurée le 28 octobre 1977 par Jacques Chirac; les statues « Unsui Gunzo » y furent officiellement remises par le comité japonais de soutien à l'Institut international bouddhique. Après un enseignement de Kalou Rinpoché en 1980, une rencontre entre celui-ci et Jean Ober, secrétaire général de l'Institut, aboutit au projet puis à la construction du temple tibétain Kagyu-Dzong, édifié en 1985. L'Institut s'auto-dissout en 2003 et la pagode du bois de Vincennes est alors reprise par l'Union bouddhiste de France.