Petit Séminaire de Consolation à Consolation-Maisonnettes dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine religieux Séminaire

Petit Séminaire de Consolation à Consolation-Maisonnettes

  • Consolation
  • 25390 Consolation-Maisonnettes
Petit Séminaire de Consolation à Consolation-Maisonnettes
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Crédit photo : JGS25 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

3e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

La chapelle ainsi que les objets d'art qu'elle renferme (mausolée de J. F de Rye, marquis de Varambon, marbre, fin du XVIIe siècle ; stalles, lambris et chaire à prêcher, bois sculpté, XVIIIe siècle) : classement par arrêté du 27 décembre 1913

Origine et histoire du Petit Séminaire de Consolation

Le Petit Séminaire de Consolation est un ancien monastère de l’ordre des Minimes, protégé au titre des monuments historiques, situé dans le cirque de Consolation sur la commune de Consolation-Maisonnettes (Doubs). Il occupe une terrasse relativement plane entre les deux branches formées par la confluence du Dessoubre et du Lançot. Un oratoire dédié à Notre-Dame de Consolation y fut érigé en 1432-1433, attirant des ermites dans la vallée, puis, au XVIIe siècle, Ferdinand-François-Just de Rye, marquis de Varambon, décida de fonder une maison de l’Ordre des Minimes; à sa mort en 1657, le projet fut poursuivi par son épouse Marie-Henriette de Cusance. Après des retards liés à un procès successoral et à l’attente de l’autorisation royale, une nouvelle église fut consacrée en 1665 et, en 1669, on y transféra solennellement les restes du marquis de Varambon; son mausolée, détérioré à la Révolution et restauré à la fin du XIXe siècle, se trouve dans une chapelle néo-romane achevée en 1682. La licence de Charles II d’Espagne permit l’installation des premiers Minimes en 1670 et la construction du monastère, commencée au printemps 1671 avec les pierres du château fort de Châtelneuf-en-Vennes, dura jusqu’en 1673; l’église fut quant à elle réalisée en 1682. Désaffecté pendant la Révolution puis vendu comme bien national, le bâtiment fut transformé en dépôt de fourrage et laissé à l’abandon avant de redevenir propriété de l’Église en 1827; il devint petit séminaire en 1833, fut fermé en 1906 pour manque d’élèves, rouvert en 1920 pour la formation de futurs missionnaires et fermé définitivement en 1978. Depuis, la Fondation du Val de Consolation gère le site et y organise des réunions religieuses et des manifestations culturelles.

L’ensemble monastique, achevé en 1673, forme un carré de 40 mètres de côté autour d’un cloître central, l’église étant implantée perpendiculairement au bâtiment sud-est; le jardin, contigu au bâtiment sud-ouest, occupe également un carré de 40 mètres de côté. À l’origine, les bâtiments comportaient un étage qui abritait dix-huit cellules et un rez-de-chaussée consacré à la cuisine et aux réfectoires; transformés au XIXe siècle pour les besoins du séminaire, ils furent élevées à deux étages et purent accueillir plus d’une centaine d’élèves. La chapelle, à nef unique rythmée par des pilastres doriques et dotée de deux petites chapelles, abrite dans l’une d’elles le mausolée du seigneur de Rye; divers aménagements y furent entrepris au XIXe siècle et le porche fut restauré en 1899. En prolongement du jardin se trouve la Maison Basse, qui accueillait la communauté des laïcs.

Une partie du mobilier de la chapelle est protégée au titre des monuments historiques depuis l’arrêté du 27 décembre 1913, d’autres éléments ayant été classés ultérieurement. Sont notamment protégés les stalles, les lambris de revêtement du chœur et la chaire à prêcher en bois taillé du XVIIIe siècle (classés en 1913), ainsi que le mausolée de Ferdinand-François-Just de Rye, classé à titre d’objet en 1910; ce dernier est composé de marbres noir, blanc et rouge, repose sur quatre lions en marbre blanc et présente un petit retable en marbre agrémenté de sculptures, d’armoiries et d’un génie en marbre blanc, accompagné d’une inscription en latin dont la traduction française figure sur le monument : « Apprends, Bourgogne, combien de héros tu as perdus en un seul, combien de flambeaux tu as vus s'éteindre qui brillaient pour toi Apprends, voyageur, à quoi tiennent les plus magnifiques choses qui disparaissent à jamais en un moment ». Deux tableaux représentant un saint évêque et saint Joseph ont été inscrits à titre d’objet en 1987.

Le parc, situé au sud du séminaire dans le fond du cirque de Consolation profondément creusé par le Lançot et ses affluents le Tabourot et la Source Noire, comprend un jardin botanique de plantes médicinales et décoratives, un arc de triomphe vestige de l’ancienne porte de l’église qui ferme le jardin et ouvre sur le parc, le pont des tufs construit en pierres de tuf, une grotte de Notre-Dame de Lourdes édifiée en 1888 par l’abbé Guyot dans une anfractuosité fréquentée autrefois par un ermite, ainsi que plusieurs cascades, dont celle du Lançot haute de 46 mètres; de nombreux sentiers de randonnée font de ce lieu un site de promenade apprécié, notamment pour la fraîcheur apportée par la profondeur des vallées et la présence de l’eau.

Liens externes