Pétroglyphes

Pétroglyphes

  • 97228 Sainte-Luce
Crédit photo : Xfigpower - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
100
200
1900
2000
Ier siècle
Arrivée des premiers groupes
1970
Découverte du site
7 novembre 1996
Protection du site
2009
Acquisition du terrain
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Pétroglyphes situés sur le terrain cadastré D 882, 883 : inscription par arrêté du 7 novembre 1996

Personnages clés

Jean Crusol Découvreur du site des pétroglyphes en 1970.
Mario Mattioni Directeur du musée d’archéologie ayant réalisé les premiers relevés des gravures.
Henry Petitjean-Roget Spécialiste ayant étudié le site des pétroglyphes.
Cornelis Nicolaas Dubelaar Spécialiste ayant étudié le site des pétroglyphes et d’autres roches.
Alain Gilbert Spécialiste ayant étudié le site des pétroglyphes.

Origine et histoire

Les pétroglyphes de Sainte-Luce comptent parmi les plus anciens témoignages humains laissés en Martinique par les civilisations précolombiennes et font partie des rares vestiges de ce type connus aux Antilles. Ils remontent aux toutes premières occupations de l’île par des groupes d’agriculteurs précolombiens arrivés à partir du premier siècle de notre ère. Le site des Roches gravées de Montravail est l’un des trois sites d’art rupestre amérindien actuellement connus sur l’île, avec celui du Galion à La Trinité et celui de Châteaubœuf à Fort-de-France. Il est protégé au titre des monuments historiques par un arrêté du 7 novembre 1996.
Le site a été signalé pour la première fois en 1970 par Jean Crusol, qui l’a communiqué à Mario Mattioni, alors directeur du musée d’archéologie, d’histoire, d’arts et traditions populaires de la Martinique ; Mattioni a réalisé les premiers relevés des gravures et présenté ses observations au congrès international consacré aux civilisations précolombiennes des Petites Antilles l’année suivante. Plusieurs spécialistes se sont ensuite intéressés au site, parmi lesquels Henry Petitjean-Roget, Cornelis Nicolaas Dubelaar, qui a étudié d’autres roches, et Alain Gilbert. En 2007, l’INRAP a mené un diagnostic et, en 2015, une opération de sondage n’a livré que peu de matériel amérindien, essentiellement quelques tessons attribués au Saladoïde moyen à récent.
Les roches gravées se trouvent à environ 3,5 km de la côte sud de la Martinique et à 200 m d’altitude, près de la forêt de Montravail. Après être passé par la famille Chou, le terrain a été acquis par le conseil général en 2009 dans la perspective d’un projet de tourisme culturel. Le site se présente comme un chaos rocheux composé de cinq blocs d’andésite ornés sur une surface d’environ 18 m sur 8 m ; les gravures ont été réalisées par piquetage et bouchardage et représentent principalement des visages stylisés, tandis que des cupules probables ont été repérées en périphérie.
Le bloc principal, haut de 1,64 m et long de 2,04 m, porte treize visages dont les yeux sont particulièrement marqués, ainsi que le contour, le nez et la bouche ; un quatorzième visage est gravé au sommet. Le visage central, caractérisé par une bouche en trident, se distingue nettement et la disposition des autres figures semble s’articuler avec les fissures naturelles de la roche. D’autres blocs présentent également des visages, notamment sur les arêtes.

Liens externes

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Voir également
Divers

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