Phare de Bel-Air

Phare de Bel-Air

  • 97441 Sainte-Suzanne
Phare de Bel-Air
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Phare de Bel-Air
Phare de Bel-Air
Phare de Bel-Air
Crédit photo : B.navez - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1844-1846
Construction du phare
1880
Transformation du tunnel
1984
Automatisation des feux
2012
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le phare en totalité avec l'ancien logement du gardien et le sol (cad. AD 02, cf plan annexé à l'arrêté) : classement par arrêté du 5 septembre 2012

Personnages clés

Eugène Diomat Architecte concepteur du phare de Bel-Air.
Jean Baillif Dernier gardien du phare, en fonction jusqu'en 1984.
Patrick Singaïny Artiste ayant érigé le site en 'Monument à la Fraternité Nationale et à la Personnalité Réunionnaise'.

Origine et histoire

Le phare de Bel-Air se situe à la pointe de Bel Air, à Sainte-Suzanne, sur la côte est de l'île de La Réunion, perché sur un promontoire naturel qui fait face aux récifs de la Marianne et du Cousin, seuls écueils notables de la côte nord. Conçu par l'architecte Eugène Diomat et construit entre 1844 et 1846, il mesure 20,25 mètres de haut et domine une falaise de basalte surplombant le tunnel de Bel-Air, initialement ferroviaire et transformé en passage piétonnier depuis 1880. Classé au titre des Monuments historiques en 2012 après avoir été inscrit le 16 juin 1997, il est décrit comme le premier et dernier phare de La Réunion et demeure le seul ouvrage de ce type subsistant sur l'île. L'ouvrage se compose d'une tour en forme de colonne tronconique d'ordre toscan, flanquée au nord d'un bâtiment de service de plan quadrangulaire; une cuisine a été ajoutée au bord ouest du terrain et la cour conserve cette ancienne cuisine après la démolition d'annexes accolées. Les constructions sont en maçonnerie de moellons enduits, tandis que le soubassement, les chaînes d'angle, l'astragale et le chemin de ronde sont en pierre de taille; la tour est coiffée d'une lanterne en tôles plates. La tour présente un astragale et un tailloir dodécagonal servant de chemin de ronde; l'accès à la lanterne se fait par un escalier hélicoïdal autrefois en bois et aujourd'hui métallique. La lanterne en place est une ancienne lanterne à huile et à pétrole qui a été électrifiée. Le bâtiment de service, dont la couverture est en béton armé, a été agrandi par l'ajout de deux pièces à l'est; la cuisine est couverte en tôle ondulée et le terrain est fermé par un muret à l'est et à l'ouest. Le phare a été établi pour prévenir les naufrages sur les côtes dangereuses de l'île et a longtemps servi de repère aux marins se dirigeant vers la rade de Saint-Denis, notamment à l'époque de la marine à voile pour signaler la première pointe nord aux navires poussés par les alizés de secteur sud-est et ainsi éviter les récifs de la Marianne, située au pied de la falaise, et du Cousin, plus au large. Jean Baillif, dernier gardien, a exercé jusqu'en 1984, date d'installation de l'automatisation des feux. Peint en blanc avec le haut en rouge, le phare abrite aujourd'hui l'office de tourisme intercommunal de Sainte-Suzanne, géré par la Communauté intercommunale du Nord de La Réunion; l'ancien logement de fonction, comprenant chambre du personnel et salle des machines, sert d'espace d'expositions et de visites. Sur le plan culturel, le site a été érigé en "Monument à la Fraternité Nationale et à la Personnalité Réunionnaise" par l'artiste Patrick Singaïny le 18 décembre 2013, intervention répertoriée dans un manuel pédagogique pour professeurs d'arts plastiques, et le phare figure également sur un carnet de timbres émis par La Poste en 2020 dans la série « Repères de nos côtes ».

Liens externes

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