Origine et histoire
Le phare de Cap Blanc se dresse sur la côte ouest de la presqu’île du Cap, au nord de l’île de Miquelon, dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Sa construction fait suite au naufrage, le 21 mai 1874, de la frégate anglaise Niobé devant le cap Blanc ; à la suite de cet événement, le Royaume‑Uni demanda à la France la concession d’un terrain à Miquelon ou à Langlade pour y établir un phare. En 1881, le ministère de la Marine commanda deux phares métalliques aux ateliers Barbier et Fenestre, dont les éléments préfabriqués furent transportés à Saint‑Pierre‑et‑Miquelon. Le phare entra en service en juillet 1883 et constitue l’un des plus anciens et des plus importants exemplaires subsistants des phares construits dans les anciennes colonies françaises, aux côtés du phare de Pointe‑Plate à Langlade. Sa structure est composée d’un fût entièrement constitué de tubes de métal rivetés, épaulé à sa base par six contreforts triangulaires dont le sommet atteint l’allège des premières baies. Un tambour, petit sas d’entrée, protège l’accès contre les intempéries. Pour limiter la corrosion, la tour métallique fut ensuite recouverte d’une chemise de béton, la structure métallique restant visible depuis l’intérieur. L’accès à la lanterne se fait par un escalier en acier muni d’un garde‑corps en fonte. L’optique repose sur un bain de mercure dont la cuve est supportée par un poteau central. Le phare a été rénové en 2015 et est classé monument historique.