Phare de Chauveau à Rivedoux-Plage en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare de Chauveau

  • Le Bourg
  • 17940 Rivedoux-Plage
Phare de Chauveau
Phare de Chauveau
Phare de Chauveau
Phare de Chauveau
Phare de Chauveau
Phare de Chauveau
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Phare de Chauveau
Phare de Chauveau
Phare de Chauveau
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Propriété de l'Etat

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le phare en totalité (cad. domaine public maritime, non cadastré) : inscription par arrêté du 15 avril 2011

Origine et histoire du Phare de Chauveau

Le phare de Chauveau, situé sur le banc de Chauveau en face de la pointe du même nom au large de Rivedoux-Plage dans le pertuis d’Antioche, est l’unique phare habitable en mer du département de la Charente-Maritime. Il se trouve à 1 200 mètres de la pointe de Chauveau et est accessible à pied à marée basse lors de forts coefficients. Le plateau sur lequel il se dresse est protégé du large par le pertuis. Sa hauteur totale est de 30,70 mètres, dont 27,30 mètres au‑dessus de la mer. La commission des phares de 1825, attentive au trafic lié au port de La Rochelle et aux dangers des rochers de Chauveau et de Lavardin, préconisa la construction de tourelles pour signaler ces écueils, et une balise fut d’abord posée à Lavardin. Après plusieurs projets de l’architecte Garnier et sous la surveillance de l’ingénieur Potel, la commission choisit de construire simultanément une tourelle sur Lavardin (1841) et une tour gardiennée aux rochers du Chauveau. Le phare fut construit entre 1839 et 1842 par l’ingénieur en chef Garnier et l’ingénieur second Potel ; le feu fut allumé le 1er mars 1842. La tour, de forme trompette avec un profil concave à la base, présente une assise évasée assurant une meilleure résistance aux chocs des vagues. Conçue en fût tronconique avec un empattement en chêne et un revêtement en maçonnerie lisse de pierre peinte en blanc, elle offre une silhouette très fine, réputée comme la plus élancée des phares en mer habités. La tour devait initialement être pleine et porter un fanal, mais elle fut finalement gardiennée ; elle comprend cinq pièces successives séparées par des calottes en pierre de taille. L’accès entre ces pièces se fait par une échelle de meunier installée dans un segment cylindrique appliqué contre le mur, et le mobilier est adapté à la forme circulaire des salles. Le couronnement comporte un astragale, une gorge elliptique, un larmier et une cimaise. Le modèle de Chauveau s’inspire des constructions britanniques et reprend des solutions mises en œuvre par Léonce Reynaud au phare des Héaux à Bréhat. Le feu a connu plusieurs évolutions : en 1872 un faisceau rouge de 30° est installé ; en janvier 1874 l’huile minérale est remplacée par l’huile de colza ; en 1906 un feu fixe blanc est mis en place avec une optique de 0,50 m de focale et une lentille directionnelle de 0,1875 m de focale. En 1935, le phare reçoit un feu à occultations (2+1) réglé sur un cycle de deux secondes, offrant deux secteurs blancs et un secteur rouge. Le phare est automatisé en 1968 avec l’installation d’un aérogénérateur. Aujourd’hui, il conserve son mobilier d’époque et des travaux de réhabilitation et de modernisation sont prévus ; la complémentation de l’énergie éolienne par une installation solaire est à l’étude. À ce jour, le phare de Chauveau n’est pas ouvert à la visite. Le banc de Chauveau est propice à la pêche à pied, mais la pêche des huîtres y est interdite. Le phare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 2011.

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