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Propriété de l'Etat
Frise chronologique
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1825
Projet initial
Projet initial 1825 (≈ 1825)
La commission des phares préconise la construction de tourelles pour signaler les écueils.
1839-1842
Construction du phare
Construction du phare 1839-1842 (≈ 1841)
Construction du phare par les ingénieurs Garnier et Potel.
1er mars 1842
Allumage du feu
Allumage du feu 1er mars 1842 (≈ 1842)
Le feu du phare est allumé pour la première fois.
1872
Ajout d'un faisceau rouge
Ajout d'un faisceau rouge 1872 (≈ 1872)
Installation d'un faisceau rouge de 30°.
1874
Changement d'huile
Changement d'huile 1874 (≈ 1874)
Remplacement de l'huile minérale par l'huile de colza.
1906
Modernisation du feu
Modernisation du feu 1906 (≈ 1906)
Installation d'un feu fixe blanc avec une nouvelle optique.
1935
Feu à occultations
Feu à occultations 1935 (≈ 1935)
Installation d'un feu à occultations (2+1) réglé sur un cycle de deux secondes.
1968
Automatisation du phare
Automatisation du phare 1968 (≈ 1968)
Le phare est automatisé avec l'installation d'un aérogénérateur.
15 avril 2011
Inscription historique
Inscription historique 15 avril 2011 (≈ 2011)
Le phare est inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le phare en totalité (cad. domaine public maritime, non cadastré) : inscription par arrêté du 15 avril 2011
Personnages clés
Garnier
Architecte en chef responsable de la construction du phare.
Potel
Ingénieur second ayant supervisé la construction du phare.
Léonce Reynaud
Ingénieur dont les solutions ont inspiré le modèle de Chauveau.
Origine et histoire du Phare de Chauveau
Le phare de Chauveau, situé sur le banc de Chauveau en face de la pointe du même nom au large de Rivedoux-Plage dans le pertuis d’Antioche, est l’unique phare habitable en mer du département de la Charente-Maritime. Il se trouve à 1 200 mètres de la pointe de Chauveau et est accessible à pied à marée basse lors de forts coefficients. Le plateau sur lequel il se dresse est protégé du large par le pertuis. Sa hauteur totale est de 30,70 mètres, dont 27,30 mètres au‑dessus de la mer. La commission des phares de 1825, attentive au trafic lié au port de La Rochelle et aux dangers des rochers de Chauveau et de Lavardin, préconisa la construction de tourelles pour signaler ces écueils, et une balise fut d’abord posée à Lavardin. Après plusieurs projets de l’architecte Garnier et sous la surveillance de l’ingénieur Potel, la commission choisit de construire simultanément une tourelle sur Lavardin (1841) et une tour gardiennée aux rochers du Chauveau. Le phare fut construit entre 1839 et 1842 par l’ingénieur en chef Garnier et l’ingénieur second Potel ; le feu fut allumé le 1er mars 1842. La tour, de forme trompette avec un profil concave à la base, présente une assise évasée assurant une meilleure résistance aux chocs des vagues. Conçue en fût tronconique avec un empattement en chêne et un revêtement en maçonnerie lisse de pierre peinte en blanc, elle offre une silhouette très fine, réputée comme la plus élancée des phares en mer habités. La tour devait initialement être pleine et porter un fanal, mais elle fut finalement gardiennée ; elle comprend cinq pièces successives séparées par des calottes en pierre de taille. L’accès entre ces pièces se fait par une échelle de meunier installée dans un segment cylindrique appliqué contre le mur, et le mobilier est adapté à la forme circulaire des salles. Le couronnement comporte un astragale, une gorge elliptique, un larmier et une cimaise. Le modèle de Chauveau s’inspire des constructions britanniques et reprend des solutions mises en œuvre par Léonce Reynaud au phare des Héaux à Bréhat. Le feu a connu plusieurs évolutions : en 1872 un faisceau rouge de 30° est installé ; en janvier 1874 l’huile minérale est remplacée par l’huile de colza ; en 1906 un feu fixe blanc est mis en place avec une optique de 0,50 m de focale et une lentille directionnelle de 0,1875 m de focale. En 1935, le phare reçoit un feu à occultations (2+1) réglé sur un cycle de deux secondes, offrant deux secteurs blancs et un secteur rouge. Le phare est automatisé en 1968 avec l’installation d’un aérogénérateur. Aujourd’hui, il conserve son mobilier d’époque et des travaux de réhabilitation et de modernisation sont prévus ; la complémentation de l’énergie éolienne par une installation solaire est à l’étude. À ce jour, le phare de Chauveau n’est pas ouvert à la visite. Le banc de Chauveau est propice à la pêche à pied, mais la pêche des huîtres y est interdite. Le phare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 2011.