Phare de Contis à Saint-Julien-en-Born dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare de Contis

  • Avenue du Phare
  • 40170 Saint-Julien-en-Born
Phare de Contis
Phare de Contis
Phare de Contis
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Phare de Contis
Phare de Contis
Phare de Contis
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le phare en totalité, avec ses locaux techniques et les anciennes maisons de gardiens avec leurs communs (cad. AL 249) : inscription par arrêté du 6 novembre 2009

Origine et histoire du Phare de Contis

Le phare de Contis, situé à l'entrée du village de Contis dans la commune de Saint‑Julien‑en‑Born (Landes), est le seul phare du département et appartient à l'État. Construit entre 1861 et 1863 d'après les plans de Léonce Reynaud et Frédéric Ritter, il a été mis en service dans la nuit du 19 au 20 décembre 1863 et inscrit aux monuments historiques le 6 novembre 2009. La tour cylindrique, haute de 41,5 mètres et fondée sur une dune arasée à 11,60 mètres au‑dessus du niveau de la mer, se dresse à environ 860 mètres du rivage ; la hauteur de la focale est de 39 mètres. Le fût est réalisé en moellons ferrugineux locaux (« garluche ») revêtus intérieurement et extérieurement d'un enduit au ciment Portland, les ouvertures et la couronne étant en pierre de taille de Saint‑Savinien. Les fondations consistent en deux massifs superposés, et les voûtes intérieures sont en brique ; les matériaux ont été acheminés par la gare de Rion puis par une ligne ferroviaire provisoire et des attelages jusqu'au chantier. L'accès à la lanterne se fait par un escalier en colimaçon en fonte de 146 marches réalisé par la fonderie parisienne Rigollet, complété par deux échelles. L'appareil optique, fabriqué par la maison Henry‑Lepaute en 1833 pour le phare de Biarritz, a été démonté et réinstallé à Contis ; la lanterne, polygonale à seize côtés, mesure 3,50 mètres de diamètre. À l'origine, la lampe a été essayée à l'huile de baleine, au pétrole puis à l'huile de colza ; l'optique a tourné pendant près d'un siècle sur ses galets, parfois en difficulté, notamment en 1917 lorsque les chariots furent endommagés et durent être manœuvrés manuellement. Le corps de logis, composé de deux ailes en U et complété d'annexes, a été construit pour loger les gardiens ; le premier gardien fut M. Pécastaing. Le chantier connut des difficultés : l'entreprise adjudicataire Barsacq de Bidart fit faillite en 1863 et les travaux furent repris par Dominique Castaing de Mées avec des apports financiers de Dangournau de Dax. Pour établir les fondations, la dune fut arasée sur la hauteur précitée et des précautions furent prises pour limiter l'emploi de pierres de taille en raison des transports difficiles dans les sables mouvants. La signalisation a évolué : l'optique et la cuve furent remplacées en 1928, le phare fut électrifié en 1933 et l'appareillage électrique fut renouvelé en 1950. En 1937, le peintre Bellocq, dit « Memoune », orna la tour d'une vis d'Archimède noire sur fond blanc afin d'améliorer sa fonction d'amer diurne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le phare fut occupé puis utilisé par les autorités allemandes ; le 21 août 1944 la coupole fut détruite, un feu provisoire fut rétabli le 22 juin 1945, et des travaux entrepris en octobre 1948 par Gabriel Brouste permirent la remise en service en 1949. En 1950, un local technique attenant à la base du phare, comprenant quatre pièces, fut construit et ceinture le soubassement pour abriter le nouvel appareillage électrique. Le feu actuel possède une optique à quatre panneaux et produit quatre éclats selon un cycle de 25 secondes ; sa portée est de 23 milles et la lampe halogène a une puissance de 180 W. L'optique reposait sur une cuve à mercure permettant la rotation sur galets avant d'être entraînée par des moteurs, et l'ensemble est aujourd'hui télécontrôlé depuis Bayonne. Le phare sert par ailleurs de relais radio au CROSS et assure des fonctions de radionavigation et de télécommunication, facilitant notamment les liaisons depuis la plage. L'édifice a subi des secousses sismiques en 1873 et 1909, qui occasionnèrent des fissures et des perturbations, mais il a conservé son rôle de balise majeure du golfe de Gascogne. L'automatisation complète du phare a été réalisée en 1999, entraînant le départ des derniers gardiens ; plus de trente gardiens se sont succédé depuis sa mise en service.

Liens externes