Phare de Faraman à Arles dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare de Faraman

  • Place Pechiney
  • 13200 Arles
Phare de Faraman
Phare de Faraman
Phare de Faraman
Phare de Faraman
Phare de Faraman
Crédit photo : Joselito tirados - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le phare en totalité, les façades et les toitures du logement des gardiens et le sol de la plate-forme délimitée par la parcelle RK 3 : inscription par arrêté du 21 juin 2012

Origine et histoire du Phare de Faraman

Le phare de Faraman se situe au sud‑est de la Camargue, à une dizaine de kilomètres de Salin‑de‑Giraud, sur la rive gauche de l'embouchure du Vieux Rhône. Il est entouré d'étangs et de marais, à l'ouest des marais salants et près d'une digue à la mer; il se trouve dans le parc naturel régional de Camargue, lieu de vie de nombreux oiseaux sauvages, notamment des flamants roses.

Un premier feu fixe blanc est établi en 1830 sur une tour provisoire en bois de 15 m. En 1840, il est remplacé par un feu fixe de premier ordre installé sur une tour cylindrique avec soubassement de 36,50 m de hauteur (élévation de 38 m au‑dessus de la mer). L'avancée de la mer rapproche progressivement le phare du rivage : en 1835 il se trouve à 675 m du rivage, en 1841 à 420 m, en 1860 à 250 m et en 1864 à 190 m. En 1868 on ajoute un petit feu fixe blanc pour le distinguer du phare de l'Espiguette, sans toutefois éviter les confusions fréquentes avec le phare du Grand Rouveau. Un projet de relocalisation est lancé et le sémaphore construit en avant est abandonné en 1873. Le phare actuel est édifié de 1889 à 1892, à 1 200 m en arrière de l'ancien ouvrage alors détruit par l'avancée de la mer.

La tour actuelle est de forme troncoconique, construite en pierres, élargie à la base et munie d'un encorbellement au sommet; elle mesure 43,3 m de hauteur, avec un plan focal situé à 38,3 m au‑dessus du sol, ce qui en fait l'un des plus hauts phares de Méditerranée. Le feu d'origine fonctionnait au pétrole vapeur et le service était assuré par deux gardiens titulaires logeant avec leurs familles. En 1922‑1923, le phare est équipé d'une optique catadioptrique et d'une lanterne en tôle cintrée, éléments qui sont encore visibles aujourd'hui. La maçonnerie reçoit en 1934 six bandes horizontales alternant blanc et noir. Les dégradations causées pendant la Seconde Guerre mondiale nécessitent la reconstruction de l'escalier en vis en pierre, la consolidation de la tour et la restauration de son lambrissage intérieur; le phare est remis en service le 7 février 1947. Il est électrifié en 1972 et doté la même année d'un aérogénérateur. Le site sert en 1967 de lieu de tournage pour une scène du film Le Petit Baigneur de Robert Dhéry. Automatisé en 1999, le phare perd son dernier gardien en 2004, ce qui entraîne la dégradation des bâtiments de gardiens. Inscrit au titre des monuments historiques le 21 juin 2012, il est par la suite « solarisé » en 2019.

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