Phare de la Canche dans le Pas-de-Calais

Phare de la Canche

  • 62520 au Touquet-Paris-Plage
Phare de la Canche
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Phare de la Canche
Crédit photo : AntonyB - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

milieu XIXe siècle, milieu XXe siècle

Patrimoine classé

Les bâtiments du phare comprenant l'ancien pavillon du gardien en chef et l'ancien bâtiment de service, avec son jardin, les piliers d'entrée et les bancs, en totalité (cad. AM 106, 107) : inscription par arrêté du 30 décembre 2010 - La tour du phare en totalité (cad. AM 107) : classement par arrêté du 19 avril 2011

Origine et histoire

Le phare de la Canche, également appelé phare du Touquet, est situé avenue des Phares au Touquet-Paris-Plage, dans le Pas-de-Calais. Il succède à une série de balises et de sémaphores qui ont signalé l'entrée de la baie de la Canche depuis le début du XIXe siècle. Vers 1801, l'approche de l'embouchure était signalée par deux feux fixes en maçonnerie de 16 mètres et par un sémaphore, complétés par un petit phare au Lornel. En 1852, deux phares identiques, dits nord et sud, furent construits pour mieux sécuriser l'entrée de la baie ; ils furent détruits par les troupes allemandes le 2 septembre 1944. Après la guerre, le Service des Phares et Balises confia la reconstruction à l'architecte Louis Quételart, assisté d'ingénieurs, et retint l'implantation d'un seul phare en position centrale entouré d'un jardin octogonal. Les travaux, lancés à la fin des années 1940 — le chantier s'ouvrant le 12 mars 1948 — furent conduits par une entreprise de génie civil sous la direction de l'ingénieur Caridroit ; ils s'achevèrent en 1952 et le feu fut rallumé dès septembre 1951. La tour octogonale mesure près de 57,60 m de hauteur et pèse environ 3 080 tonnes ; elle se situe à 800 m de la mer, près de l'estuaire de la Canche. La construction associe béton et briques : un parement extérieur en briques rouges de Fouquereuil, un parement intérieur jaune orangé et des briques d'Attin entre les deux. L'accès à la lanterne se fait par 309 marches, dont 274 intérieures en béton recouvertes de plaques en pierre du Boulonnais, puis une volée carrelée et les marches finales ; la lanterne abrite deux lampes de 3 000 W derrière des lentilles de Fresnel. Les fondations comprennent des palplanches pour limiter les infiltrations ; le soubassement de la lanterne, la chambre de veille, la machinerie et l'escalier intérieur sont prévus en béton armé, et les marches sont recouvertes de pierre. Les éléments métalliques et de menuiserie ont été conçus pour le bronze et le chêne, et les briques de parement choisies sont qualifiées de « briques Silesia ». Louis Quételart étant décédé avant la mise en service, les travaux furent achevés par son fils Pierre. Le coût total de construction est indiqué à 52 650 000 francs français. La clôture des jardins et le portail d'entrée, dessinés par le cabinet Quételart et réalisés en 1956, reprennent les bossages du soubassement du phare sur leurs piliers. Le dernier gardien a quitté le site en 1992 ; les visites furent suspendues après les inondations de 1993. Le phare a été automatisé en 2001 et les visites ont repris le 18 septembre 2010. La tour a été classée au titre des monuments historiques le 19 avril 2011, tandis que les bâtiments annexes — l'ancien pavillon du gardien en chef, l'ancien bâtiment de service avec son jardin, les piliers d'entrée et les bancs — ont été inscrits le 30 décembre 2010. Avant la construction des phares de 1852, la zone connaissait de nombreux naufrages et plusieurs dispositifs de signalisation successifs ; les installations sémaphoriques, établies dès 1839, ont été déplacées, modernisées, employées pour la surveillance maritime et, finalement, démolies et remplacées par un immeuble en 1982. Le phare figure aussi dans les armoiries du Touquet-Paris-Plage, illustrant la devise « Fiat Lux, Fiat Urbs ». Pour référence nautique, il porte les identifiants ARLHS FRA-209, Amirauté A1196 et NGA 8832.

Liens externes