Phare de la Coubre à La Tremblade en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare de la Coubre

  • Le Bourg
  • 17390 La Tremblade
Phare de la Coubre
Phare de la Coubre
Phare de la Coubre
Phare de la Coubre
Phare de la Coubre
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Phare de la Coubre
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Phare de la Coubre
Phare de la Coubre
Phare de la Coubre
Crédit photo : Dimimis - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1690
Première balise porte-feu
1830
Construction du fanal
1895
Construction d'une tour
2005
Ouverture du musée
2011
Inscription aux monuments historiques
1er quart XXe siècle
Construction du phare actuel
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le phare et ses dépendances, en totalité, ainsi que le sol de la parcelle correspondante (cad. BZ 27) :inscription par arrêté du 15 avril 2011

Personnages clés

Alexandre Ingénieur concepteur du phare actuel.
Modelsky Ingénieur concepteur du phare actuel.
Gustave Eiffel Plans attribués pour l'escalier du phare.

Origine et histoire du Phare de la Coubre

Le phare de la Coubre se dresse sur la commune de La Tremblade, en Charente‑Maritime, à la pointe de la Coubre, près de la baie de Bonne Anse et à la limite des communes des Mathes et de La Tremblade, à une quinzaine de kilomètres au nord‑ouest de Royan. Il marque la séparation entre les eaux plus calmes de l'estuaire de la Gironde au sud et l'océan Atlantique au nord, dont les vagues puissantes frappent la Côte sauvage exposée à l'ouest. Haute de 64 mètres et équipée d'une lampe d'une portée de 28 milles (52 km), elle sécurise l'accès à l'estuaire par la grande passe de l'Ouest et signale les bancs de la Coubre et de la Mauvaise, zones dangereuses où gisent de nombreuses épaves. Le phare possède aussi un feu secondaire rouge, surnommé « la barbette », situé aux deux tiers de sa hauteur et visible à 23 km, qui indique une zone de danger en face du phare.

L'histoire des feux à la pointe remonte à 1690, avec une balise porte‑feu ; au cours des XVIIIe et XIXe siècles plusieurs constructions temporaires se succèdent, soumises aux tempêtes et à l'érosion. En 1830 un fanal est installé au sommet d'une tour en charpente de 8,50 m, allumé le 1er décembre, avec une maison de gardien édifiée en 1835 ; la tour en pierre de 1840, élevée et modifiée en 1843, est remplacée en 1860 par une tour pyramidale en sapin de 28 m. Un projet de tour en granit et calcaire aboutit à la construction d'une tour de 50 m entre 1892 et 1895, qui s'effondre en 1907 malgré des protections en béton. Le phare actuel, conçu par les ingénieurs Alexandre et Modelsky et bâti en béton de ciment, est mis en service au début du XXe siècle pour remplacer l'ouvrage effondré.

Ce phare en béton, de plan cylindrique et de type « trompette », reprend le couronnement de 1895 de manière simplifiée. Le béton, posé par branches, n'est armé que partiellement ; la coque intérieure est entièrement recouverte de carreaux d'opaline blanche et bleue et abrite un escalier métallique en vis suspendu de 300 marches. À 35 mètres une chambre en encorbellement, portée par des consoles en fonte, contient un feu de direction à secteurs rouge et vert, destiné à guider l'entrée dans la passe de l'Ouest et à éviter les hauts‑fonds. La chambre de veille et la chambre de la lanterne sont lambrissées ; quatre colonnes en fonte supportaient autrefois une cuve à mercure mise en mouvement par un système de contrepoids aujourd'hui disparu. La lanterne, à châssis de bronze et de fer, est coiffée d'un dôme en cuivre surmonté d'une sphère de décompression des gaz, et sa base est ornée de têtes de lion et d'une couronne en cuivre ajouré. Deux bancs d'origine en chêne subsistent dans la lanterne et une colonne centrale en fonte porte la cuve à mercure désormais entraînée par moteur électrique. Dès l'origine plusieurs bâtiments complètent l'ensemble : logements des ingénieurs et des gardiens, salle des machines et magasins.

Le phare de la Coubre est le premier phare français construit entièrement en béton ; son intérieur compte 7 500 carreaux d'opaline bleue et l'escalier a été réalisé selon des plans attribués à Gustave Eiffel. Un musée, ouvert à l'occasion du centenaire en 2005, retrace l'histoire des phares de la Coubre et présente des objets de la vie maritime — anciennes ampoules, feux de bouée, lentilles et mécanismes de rotation — dans une muséographie aux éclairages bleutés accompagnés de panneaux chronologiques, photographies et plans anciens. Les abords ont été aménagés avec une spirale de verre pilé bleu, des massifs paysagers et des équipements d'accueil, dont une aire de pique‑nique accessible aux personnes à mobilité réduite ; un camion‑restaurant s'installe au pied du phare pendant la saison estivale. Le site a fait l'objet de travaux de peinture en 2016 et le phare est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 2011.

Construit initialement à 1 800 mètres du rivage, il n'est aujourd'hui plus éloigné que d'environ 150 mètres à marée haute en raison de l'érosion et du recul du trait de côte, ce qui menace à moyen terme sa stabilité et conduit à envisager sa démolition à une date restant à définir. Automatisé, le phare est géré depuis La Rochelle par le Service des phares et balises et n'est plus gardienné ; il est ouvert aux visites de février à mi‑novembre, avec des ouvertures complémentaires en décembre assurées par la mairie de La Tremblade, offrant, après l'ascension des 300 marches, un panorama à 360° sur la Côte sauvage, la forêt de la Coubre, l'estuaire de la Gironde, le phare de Cordouan et l'île d'Oléron.

Liens externes