Premier fanal provisoire 1823 (≈ 1823)
Installation d'un fanal provisoire sur échafaud.
1830
Tour démontable en charpente
Tour démontable en charpente 1830 (≈ 1830)
Construction d'une tour démontable pour s'adapter à l'érosion.
1837
Remplacement du feu fixe
Remplacement du feu fixe 1837 (≈ 1837)
Suppression du feu fixe lenticulaire et installation d'un petit fanal à feu blanc fixe sur le fort de Grave.
1838
Nouvelle tour en maçonnerie
Nouvelle tour en maçonnerie 1838 (≈ 1838)
Installation du feu blanc fixe sur une nouvelle tour en maçonnerie, qui sera détruite par la mer.
1842
Réinstallation du feu fixe
Réinstallation du feu fixe 1842 (≈ 1842)
Réinstallation du feu blanc fixe sur une nouvelle tour en maçonnerie, qui ne résistera pas à la mer.
1860
Construction du phare actuel
Construction du phare actuel 1860 (≈ 1860)
Mise en service du phare actuel le 15 août.
1937
Électrification du phare
Électrification du phare 1937 (≈ 1937)
Modernisation du système d'éclairage du phare.
1955
Automatisation du phare
Automatisation du phare 1955 (≈ 1955)
Automatisation complète des systèmes du phare.
2009
Inscription monument historique
Inscription monument historique 2009 (≈ 2009)
Le phare est inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le phare en totalité, avec ses anciens logements occupés par le musée (cad. AA 8 ) : inscription par arrêté du 6 novembre 2009
Origine et histoire du Phare de Grave
Le phare de la Pointe de Grave, situé sur le côté sud de l’embouchure de la Gironde, signale l’un des points les plus exposés de l’estuaire. En moins de cinquante ans, sept constructions se sont succédé en raison de l’érosion et des contraintes du littoral. Un fanal provisoire sur échafaud est installé en 1823, puis une tour en maçonnerie de 18 mètres munie d’un appareil lenticulaire est élevée, mais l’érosion rapide met ses fondations à nu et contraint à déplacer le feu sur un poteau provisoire. En novembre 1830, une tour démontable en charpente est édifiée pour permettre des reclassements selon l’évolution du trait de côte ; elle sera reculada et remplacée à plusieurs reprises. En 1837 le feu est supprimé et remplacé par un petit fanal fixe sur un échafaud de 12 mètres. Une nouvelle tour en maçonnerie, allumée en 1839, est à son tour détruite par la mer, puis une autre tour en maçonnerie est allumée en janvier 1842 avant d’être de nouveau remplacée par une structure sur échafaudage, déplacée encore en 1848. Le phare actuel est bâti entre 1859 et 1860 et mis en service le 15 août 1860 ; il assure depuis la signalisation de la pointe de Grave. Les chantiers successifs furent marqués par des contestations et des difficultés d’exécution : l’entrepreneur chargé d’un des premiers travaux signala des lacunes dans le cahier des charges et par la suite un adjudicataire obtint finalement des indemnités reconnues par voie d’expertise et confirmées par le Conseil d’État. Le coût des travaux de la construction finale est indiqué à 69 700 francs, l’optique à 31 500 francs. Le phare actuel se présente comme une tour carrée en maçonnerie lisse, peinte en blanc avec chaînes d’angle en pierres apparentes et le sommet peint en noir. La lanterne à vitrage plan en cuivre protège un feu à occultations, avec secteurs blanc, rouge et vert, et une portée de 17 milles en blanc. La tour est flanquée des logements des gardiens et reliée à des bâtiments en retour d’équerre formant un U. On accède à la lanterne par un escalier de 107 marches menant à la plate-forme. Le phare a été électrifié en 1937 et automatisé en 1955. Le musée du phare de Cordouan et des Phares et Balises occupe des locaux jouxtant la tour, et le site est ouvert aux visites principalement en été. Le phare de Grave fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 novembre 2009.